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La pandémie accentue la détresse psychologique et les dépendances

Publié le 23 octobre 2020 à 17:04, modifié le 24 octobre 2020 à 12:19

Par: CIMTCHAU

L’automne est toujours une période difficile pour la santé mentale de nombreuses personnes. Le contexte actuel accentue la détresse psychologique et les dépendances.

Les appels sont de plus en plus nombreux à La Montée. L’organisme de Rivière-Ouelle prévient et traite les dépendances, de Montmagny à la Gaspésie. Le confinement a ravivé pour plusieurs des problèmes de drogue ou d’alcool.

« Il y a des gens qui n’ont pas la chance d’avoir des réseaux sociaux très très développés. Ils font le choix d’aller vers des ressources communautaires, du bénévolat, s’impliquent à différents niveaux, dans différentes organisations. Ils se sont retrouvés à la maison, seuls avec eux-mêmes avec  beaucoup de temps libres. » – Véronique Dionne, coordonnatrice clinique de La Montée

L’organisme a dû réduire son nombre de lits de 6 à 4 pour respecter les mesures de distanciation. La liste d’attente pour bénéficier des services de l’établissement dépasse maintenant la période des fêtes. Le directeur général Stéphane Picard explique que les demandes pour de l’aide et des thérapies ont augmenté rapidement, ce qui a déstabilisé les services psychosociaux. Des délais ont donc été occasionnés.

Le Centre prévention suicide du KRTB est aussi inquiet. La pandémie a créé de l’anxiété et des problèmes de santé mentale qui pourraient prendre plusieurs années à guérir.

« Les prochaines années, ça devrait être assez l’enfer pour le réseau psychiatrique et pour le réseau communautaire. Parce que si demain, par exemple, la bonne nouvelle on arrive avec un vaccin et que tout est réglé, côté psychologique ce ne sera pas réglé. » – David Rouleau, travailleur social

L’intervenant rappelle que de nombreux citoyens trouvent leur bonheur dans des activités comme aller à la messe, ou encore au gymnase ou dans des soupers entre amis. Ces activités sont maintenant compromises par la pandémie et cela augmente le niveau de stress.

Les données au Québec tendent à montrer que le nombre de suicides en 2020 n’est pas plus élevé que lors des dernières années. David Rouleau appréhende toutefois les prochains mois avec méfiance.

« Des fois c’est comme se retourner sur un dix cennes, d’avoir envie de se suicider et de passer à l’acte. Il ne faut pas banaliser parce qu’on n’a pas eu plus de suicides vraiment en statistiques. »

Les deux organismes souhaitent lancer un message à la population, celui de ne pas attendre à la dernière minute avant d’aller chercher de l’aide.