Les cinq membres de La Pagaille ont tout quitté pour s’installer au Kamouraska. Sur cette ferme de plus de 8000 pieds carrés, Raphaël Hébert souligne que l’esprit de communauté les a poussés à choisir le coin : «Ce qu’on nous a présenté de la région ce n’était pas tant le fleuve et tout ça, mais ça été les gens qu’on nous a présenté. On s’est dit que c’était vraiment ce qu’on voulait avoir. C’est ce genre d’environnement là qu’on veut pour bâtir notre entreprise donc on a décidé de venir s’installer ici en 2020 » mentionne-t-il.

Selon Camille Perron-Thivierge, il s’agit du moment le plus opportun pour lancer une coopérative agricole écologique: « Se nourrir vient répondre aux préoccupations de tout le monde, les changements climatiques sont au-dessus de notre tête. Dans cette idée là on peut aller dans la plus simple expression de changer à notre échelle ce qu’on peut » ajoute-t-elle.

L’actuelle inquiétude concernant de possibles problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, sensibiliserait la population à l’achat local: « Pis depuis la pandémie les gens sont beaucoup plus conscients de ça, je veux pas dire ça les a inquiétés, mais ça leur a dit qu’il faut manger local. Parce que la sécurité alimentaire, si un moment donné les frontières ferment. Et là les camionneurs ont des revendications, puis c’est correct mais s’ils ne roulent pas ont est dépendant de ce qui arrive de l’extérieur » mentionne Raphaël Hébert.

Au-delà des 100 paniers de légumes hebdomadaires qui seront offerts cet été. Les membres espèrent que l’habitude de manger local, persiste. Le but de la coopérative est simple, c’est celui de nourrir les gens de la région peu importe la saison, donc même l’hiver il va être possible de manger des légumes frais.

Il faudra cependant attendre à juin avant de pouvoir goûter aux légumes, de leur dur labeur.