Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

La modification d’une loi vient bouleverser leur quotidien

Publié le 29 avril 2021 à 17:06, modifié le 29 avril 2021 à 17:10

Par: Patrick Giguère

Deux personnes à mobilité réduite de Bonaventure qui ont acheté un quadriporteur pour faire leurs courses ont appris à leur dépend qu’ils ne pourraient pas le conduire comme bon leur semble. La modification d’une loi l’été dernier qui est passée inaperçue vient bouleverser leur quotidien.

«Redonnez-nous notre liberté et ça va aller ! », supplie Jean-Denis Racine.

Le sexagénaire et son voisin, Gilles Thériault, croyaient que leur liberté reposerait sur des quadriporteurs qu’ils ont achetés dans les dernières semaines, jusqu’à ce qu’un policier les informe qu’ils étaient dans l’illégalité.

«Il nous a dit : vous avez le droit de circuler seulement à un endroit, seulement sur la piste cyclable. Vous n’avez [pas le] droit d’aller sur la route. Vous n’avez pas le droit d’aller sur les trottoirs», relate Gilles.

«J’ai acheté un quadriporteur ne sachant pas qu’on n’avait pas le droit de circuler avec sur la route normale. Moi je l’avais acheté pour circuler dans mon village», explique Jean-Denis.

Gilles Thériault déplore le fait que la boutique qui lui a vendu la voiture électrique pour 7000$ ne l’ait pas informé de la réglementation.

«Je ne peux pas le blâmer, c’était un jeune homme d’après 16-17 ans. Il n’était pas trop au courant des lois. »

Les règles de circulation relatives aux aides à la mobilité motorisées (AMM) ont été modifiées en juin 2020 pour assurer un meilleur encadrement. Les fauteuils roulants, triporteurs et quadriporteurs peuvent continuer à circuler sur la chaussée, les voies cyclables et les trottoirs. Or, l’appareil ne peut être muni d’un habitacle ou de côtes fermés par une matière transparente ou opaque, qu’elle soit rigide ou souple, comme dans le cas présent.

«Je ne comprends pas le pourquoi des portières dans la loi. Ça fait juste nous protéger du froid. À l’âge qu’on a, Gilles a 81 ans et moi 67 ans, on n’achète pas ça pour faire des folies!», s’exclame monsieur Racine.

Les deux hommes n’entendent pas à rester là.

« Ça m’enlève ma liberté, ce n’est pas compliqué. Moi je ne peux pas marcher comme tout le monde. Je ne me rends pas au coin de la rue. Je tombe à terre.(…) Moi ce que je demande c’est soit qu’on me rembourse, soit qu’on change la loi», exige monsieur Racine.

« Moi j’ai l’intention que si je ne peux pas avoir un remboursement, j’apporte ça en cour », assure monsieur Thériault.