Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

La Malbaie : ouverture du procès de Katia Trudel

Publié le 9 janvier 2023 à 17:14, modifié le 10 janvier 2023 à 08:13

Par: Jérôme Gagnon

Katia Trudel, accusée d’incendie criminel, était de retour lundi matin au palais de justice de La Malbaie. Un procès de six jours devant juge seul a été lancé revenant sur les événements du 25 mai 2020.

Katia Trudel a été accusée le 26 août 2020 d’avoir causé un dommage à un bloc appartement au 100 rue John-Nairne par le feu, intentionnellement ou sans se soucier des conséquences. L’incendie avait causé des lésions à un homme dans la cinquantaine, faisant alors craindre pour sa vie.

Le sergent-enquêteur de la Sûreté du Québec, Bernard Desbiens, a été le premier et le seul à témoigner ce lundi. Lancé par le procureur Jimmy Simard, Il a raconté ses démarches étape par étape jusqu’au moment des accusations sur la femme de La Malbaie. Le 26 mai 2020, soit au lendemain de l’incendie, l’accusée lui avoue avoir été présente lors des événements.

Elle lui fait part également d’avoir allumé des feux d’artifice la veille près d’un arbre à proximité de l’appartement touché. Bernard Desbiens prend ensuite connaissance de preuves circonstancielles provenant de caméras vidéo de surveillance de deux établissements du secteur.

Ces éléments ont été présentés en cour. Des séquences montrent « une petite boule de lumière » qui laisse place à l’interprétation de feux d’artifice. Ils ont été retenus pour l’hypothèse de l’enquêteur. Ce dernier soutient que des citoyens ont aussi indiqué avoir eu des confidences de la part de Katia Trudel sur la nature de ces gestes. Notons qu’une perquisition chez elle a permis de saisir des feux d’artifice durant le travail de la SQ.

L’avocat de la défense Me Guillaume Lafleur Marcotte a interrogé ensuite le principal intéressé pendant plusieurs heures. Le représentant de Katia Trudel est revenu sur le travail de fond du policier. Des questionnements ont été soumis à l’enquêteur afin de ressortir si le policier avait un biais dans le dossier.

Me Guillaume Lafleur Marcotte a insisté par ailleurs sur les preuves vidéo suggérant l’arrivée d’une personne sur un balcon plutôt que des feux d’artifices. Le procès se poursuivra dès demain. La victime de l’incendie, qui a été brûlé pour 42% de son corps, prendra la parole au cours de la semaine. Il fera partie de la dizaine de témoins qui participeront au procès.