Laurie fait partie de ceux qui ont reçu l’aide de Ressource Genesis.

« C’était tous les jours, c’était une consommation excessive. J’ai trois enfants et les trois enfants, je les avais perdus », se confie-t-elle.

Depuis quelques années, l’organisme communautaire accueille de plus en plus clients comme cette jeune femme. Mais leur petit local ne suffit plus. Les responsables souhaitent déménager dans un bâtiment sur la rue Sainte-Catherine.

« Il y a 2 ans par exemple, on avait 3 clients ici, maintenant on en compte une centaine », explique le président de l’organisme œuvrant dans le domaine de la dépendance à l’alcool, drogue et jeu, Jacques Blackburn.

« Nous avons trois petits bureaux qui sont non insonorisés donc du moment que nous sommes avec un client, si il y a d’autres personnes dans la salle ben tout le monde entend ce qui se passe, c’est déplorable », indique le directeur général, Jean-Paul Huart.

La propriété que Genesis souhaite acquérir se situe dans une zone résidentielle.

« Il y a des organismes communautaires en face, à côté et en arrière où on veut acheter et puis nous, nous sommes pris dans le règlement du zonage », souligne M. Blackburn.

La Ville estime que des citoyens s’opposeraient à ce changement de règlement.

« Ce n’est pas des dérogations c’est une modification de règlement qu’on doit faire donc c’est opposable par les citoyens de la place ça c’est important à comprendre on l’a fait sur la rue Doucet et quelques organismes se sont installés et avec le recul on s’aperçoit qu’il y a certains commentaires de certains citoyens voisins qui émettent des opinions », explique le maire Michel Couturier répétant reconnaître l’importance de l’organisme pour Charlevoix.

« À ses gens, je  leur dit, soyez tranquilles,  le travail se fait avec quiétude, il n’y a aucune peur à avoir sur cette clientèle-là », dit le directeur de Ressource Genesis.

Avec ce refus, l’organisation se retrouve dans une impasse et demande la collaboration du public pour l’achat d’un logement au centre-ville.

« Je veux que dans tout ce processus-là, le gagnant de cette démarche-là soit la personne qui actuellement souffre de problèmes de dépendance », ajoute-t-il.

L’histoire de Laurie démontre à quel point cet organisme demeure essentiel.

« Aujourd’hui,  grâce à Genesis et mon cheminement, j’ai récupéré mes deux plus vieilles, je peux vivre sainement une vie avec mes trois enfants », admet la Charlevoisienne qui compte travailler un jour chez l’organisme.