La légende du bateau fantôme réinventée à Caraquet
Publié le 7 juin 2018 à 14:38, modifié le 7 juin 2018 à 14:42
Par: CIMTCHAU
L’art et l’histoire se côtoient cette semaine à l’école Marguerite-Bourgeoys de Caraquet.
En cette fin d’année scolaire, une quarantaine d’élèves de la 6e à la 8e année présentent Le bateau fantôme, une légende réinventée. Un projet qui permet non seulement à ces jeunes d’exprimer leur côté créatif, mais aussi d’en apprendre un peu plus sur leurs origines. « J’ai vraiment adoré parce que j’aime faire du théâtre. J’aime transmettre des émotions », dit Marylou Thériault.
« Toutes les deux nous adorons la danse et on veut transmettre un message pendant que nous dansons », ajoute Chléo-Michelle Fournier.
Plusieurs versions existent de la légende du bateau fantôme qui se promenait dans la baie des Chaleurs au 18e siècle. Les élèves de l’école Marguerite-Bourgeoys ont créé leur propre version. « Celle qui avait retenu notre attention est celle des Portugais et des Micmacs. Peu connaissaient la légende et cet qui est intéressant, c’est qu’ils l’ont réinventé à leur façon », affirme l’enseignant, Yves Godin.
« Je savais que ça existait, mais je n’avais jamais su ce que c’était vraiment », exprime une élève, Juliette Landry.
Les élèves qui participent à la pièce apprécient le fait d’avoir pu en apprendre un peu plus sur leur histoire. En plus de découvrir une légende acadienne, ils peuvent mieux connaitre les Micmacs. « On ne savait pas vraiment au début c’était quoi la culture Micmaque. Dans les villages, ils pouvaient se faire attaquer à n’importe quel moment », indique Audrey Thériault Mallet.
« Nous, comme Acadiens, nous avons subi la déportation et je pense que les Micmacs ont subi le même sort que nous autres et on veut le faire réaliser aux gens », poursuit Yves Godin.
« Il y avait les difficultés langagières. Tous les peuples parlaient différentes langues. C’était vraiment difficile de se comprendre », mentionne Audrey Landry.
« C’était le fun d’en apprendre sur les Micmacs parce que je ne connaissais pas vraiment leur histoire », explique Catherine Ferguson.
Au-delà de leurs apprentissages, les jeunes sont surtout fiers de présenter un spectacle de qualité au public. « Ça nous apprend à être moins stressés sur scène », dit Juliette Landry.
« Ce n’était jamais arrivé à l’école Marguerite-Bourgeoys. Ça finit bien notre 8e année », raconte Catherine Ferguson.