La Gaspésie sur la voie de la guérison
Publié le 19 janvier 2021 à 15:54, modifié le 19 janvier 2021 à 16:37
Par: Patrick Giguère
La région est sur la bonne voie pour espérer un changement de couleur. C’est du moins ce que croit la santé publique régionale, alors que seulement 10 cas de COVID-19 ont été recensés depuis le 10 janvier.
La Gaspésie et Les Îles sont sur une bonne lancée pour s’en sortir et regagner de la liberté.
« Certainement qu’on est dans la bonne direction. Avec moins de cinq cas par jour, on est dans la très bonne direction » , mentionne le directeur régional de Santé publique Gaspésie-Les-îles, Dr Yv Bonnier-Viger.
Les règles sanitaires de base et le couvre-feu semblent fonctionner étant donné le nombre de nouveaux cas qui a chuté. La santé publique régionale souhaite que la région soit évaluée selon sa situation épidémiologique, plutôt que le Québec soit jugé comme un tout.
« Déjà, la question a été posée à la table nationale de Santé publique pour savoir quelles sont les propositions qu’on peut faire pour un retour graduel à une vie un peu plus normale (…) J’en ai parlé avec les préfets, j’en parle avec mon équipe. On commence à ramasser les idées » , dit le spécialiste.
Alors que le couvre-feu, le télétravail et les efforts collectifs semblent porter fruit, les Gaspésiens espèrent être récompensés le 8 février prochain.
«Ah oui! J’aimerais ça qu’on reviendrait dans le orange pis même notre courbe dans le jaune » , s’exclame François Boudreau.
«Oui. Ça ferait du bien pour que tout le monde puisse vivre » , affirme Colette Landry.
« Oui on aimerait ça que la Gaspésie revienne dans la phase orange pour être capable de voir nos familles un peu plus » , dit Gérard Langlois.
« Le seul rappel que les gens doivent garder en tête c’est que ce n’est pas parce qu’on est vacciné qu’on doit relâcher nos mesures. Comme je le disais : le vaccin protège contre les formes sévères de la maladie, mais nécessaires contre la capacité de transmettre le virus » , rappelle Dr Bonnier-Viger.
Alors que la compagnie Pfizer accuse d’un retard et ne sera pas en mesure d’envoyer de nouvelles doses au Canada la semaine prochaine, il y aura des impacts en Gaspésie.
« Le fait de savoir qu’on n’aura pas de vaccin la semaine prochaine, c’est plate. Ça ralentit le processus et ça nous garde à risque à d’autres infections éventuellement » , poursuit-il.
Mais le docteur Bonnier-Viger se veut rassurant. Tous les employés et résidents des CHLSD seront vaccinés à temps, soit d’ici le 24 janvier.
« En même temps, de ce que le comprends de Pfizer, c’est que c’est un arrêt temporaire pour augmenter leur production. Donc, on devrait quand même récupérer rapidement le nombre de vaccins qu’on a besoin par la suite avec un rythme plus élevé qu’on avait prévu.»
Tous les scénarios sont encore sur la table et la situation peut évoluer rapidement.