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La fin de la pêche commerciale au maquereau et au hareng de printemps suscite des réactions

Publié le 31 mars 2022 à 18:00, modifié le 31 mars 2022 à 18:02

Par: CIMTCHAU

Pêches et Océans Canada a annoncé mercredi la suspension de la pêche commerciale dirigée ou à l’appât pour le hareng de printemps du sud du golfe et du maquereau de l’Atlantique au Canada atlantique et au Québec. Une décision gouvernementale tardive que des pêcheurs de la Gaspésie déplorent puisque les espèces touchées jouent un rôle essentiel dans l’industrie.

Terminée la pêche commerciale du hareng de printemps et du maquereau.

« On est tous vraiment sur le dos de ça. Personne ne s’attendait à une fermeture complète de la pêche », se désole le pêcheur de la Baie-des-Chaleurs, Danny Labillois.

« Il est clair que pour les quelques pêcheurs qui se consacrent uniquement à ça, c’est leur gagne-pain qui est disparu pour l’année. Donc, eux peuvent mettre une croix sur la saison de pêche », affirme le directeur général de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie, Claudio Bernatchez.

Pêches et Océans Canada explique que les mesures restrictives des dernières années n’ont pas été suffisantes pour protéger les stocks de ces deux espèces qui sont classées en zone critique. Une action urgente doit donc être prise à court terme pour donner à ces stocks une chance de se reconstituer, et assurer la durabilité et la prospérité à long terme des pêches de la côte Est.

« Je ne peux pas vous dire qu’on est totalement surpris de la décision. Effectivement, on aurait pu s’attendre à ça. […] Ce que l’on déplore, c’est que les annonces soient faites à la dernière minute. Ce que l’on déplore, c’est qu’il n’y ait pas de vision plus globale qui soit amenée de façon à proposer en amont des solutions », mentionne monsieur Bernatchez.

« Il y en a qui ont déjà investi beaucoup d’argent pour le printemps 2022 », constate Danny Labillois.

Les poissons-fourrages pélagiques, comme le hareng et le maquereau, jouent un rôle essentiel dans l’écosystème et l’industrie de la pêche. Ils constituent une source de nourriture importante pour d’autres espèces comme le thon et la morue atlantique. Ils sont aussi utilisés comme appâts dans la pêche au homard et au crabe des neiges.

« C’est sûr que l’appât, ça va être du maquereau de la Chine, ça va être de la bouette importée. C’est sûr que ça va être plus difficile au niveau de l’appât […] Il y a souvent de la plie aussi, mais à quel prix ça sera rendu. Ça va faire une différence pour tout le monde avec le prix qu’est le gaz et tout », explique monsieur Labillois.

« Heureusement, il y a des alternatives qui sont présentes juste au large de nos côtes, avec deux ressources. Premièrement le calmar[…] et l’autre possibilité c’est au niveau du sébaste », précise Claudio Bernatchez.

Dans les deux cas, il y aurait suffisamment de ressources pour en permettre l’exploitation selon les informations que possède M.Bernatchez.

 

Dans les prochaines semaines, des pêcheurs désirent exprimer leur mécontentement.

« C’est sûr qu’il faut se mobiliser, puis quand même manifester de ça. Parce que si on ne reste là à rien faire, il ne se passera rien », témoigne Danny Labillois.

À noter que la suspension ne touche pas la pêche au hareng d’automne ni la pêche récréative. Précisons que les pêches pratiquées à des fins alimentaires, sociales et rituelles resteront ouvertes pour les communautés autochtones.