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La fermeture des écoles au Nouveau-Brunswick sème l’inquiétude chez les parents

Publié le 31 octobre 2018 à 17:20, modifié le 31 octobre 2018 à 17:20

Par: CIMTCHAU

La fermeture des écoles francophones du Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick a suscité une vague d’inquiétude chez les parents des élèves mercredi matin, alors qu’il s’est avéré que la menace a été écartée plus tard par les autorités policières.

«Oui c’est sûr que c’est inquiétant surtout quand on a des petits enfants», a expliqué une mère dont l’enfant est trop jeune pour fréquenter un établissement scolaire.

«C’est sûr que c’est inquiétant pour tout le monde», a ajouté un autre parent rencontré mercredi matin.

« Je suis vraiment inquiète. Je me demande comment ça se fait que dans la région, on soit rendu là », a expliqué une dame qui n’a aucun enfant et qui vit dans le secteur de Saint-Basile au Nouveau-Brunswick.

5000 élèves, 400 professeurs et des milliers ont tous vu leur journée prendre une tournure inquiétante ce matin. Des menaces prises aux sérieuses, ont forcé le District scolaire francophone du Nouveau-Brunswick de fermer toutes les écoles du Nord-Ouest.

Quelques heures plus tard, les autorités confirment qu’il s’agit d’une mauvaise blague. Les parents saluent toutefois l’initiative prise par les gestionnaires.

« J’aime mieux les voir à la maison, qu’ils ont pris la décision qu’ils sont en sécurité qu’ils aient été à l’école », a ajouté un père qui a pu passer la journée avec son adolescente qui fréquente une école secondaire à Edmundston.

«Je pense que les écoles ont pris les bonnes décisions de s’assurer que nos enfants sont en sécurité, puis les enseignants aussi», a ajouté une mère de famille et la conjointe d’un enseignant du District scolaire francophone du Nord-Ouest (DSFNO).

Certains parents ont eu la chance de garder leur enfant avec eux toute la journée, mais ce n’est pas le cas pour tous.

« J’ai un casse-tête de moins parce que j’ai pu le garder avec moi, mais je n’imagine pas les parents qui n’ont pas le choix, il faut absolument qu’ils aillent porter leurs enfants à la garderie », a ajouté la mère d’un jeune garçon fréquentant l’école primaire.

Elle en a même profité pour débuter la tournée des maisons en vue de l’Halloween plus tôt avec son fils.

De son côté, le maire d’Edmundston, Cyrille Simard, se dit confiant que les corps policiers et les établissements scolaires soient outillés pour intervenir si une réelle menace survenait.

« Pour l’avoir vécu de l’interne aujourd’hui, il y a des mesures qui sont en place, il y a des mécanismes qui sont en place, puis les responsabilités qui sont prises. À la fin de la journée, cela devrait rassurer les gens», a expliqué le maire de la Ville.

Questionnée sur l’éventualité qu’une tuerie puisse se produire ici dans une école au Nouveau-Brunswick, la majorité des parents n’écarte pas cette possibilité.

« À c’t’heure, je pense que ça fait partie du quotidien. On entend parler des menaces partout, il ne faut pas s’arrêter de vivre pour ça non plus. Oui, c’est stressant! On voit ça ailleurs, ça peut arriver ici aussi», a ajouté le père de famille.

« Dans le fond, ça va nous mettre sur les nerfs pour le restant du temps. On ne sait pas. Il n’y a rien qui est à l’abri de personnes, fait qu’on est rendu là ça de l’air», a pour sa part rétorqué une mère de famille.

Les élèves retourneront sur les bancs d’école demain, mais l’inquiétude des parents ne se dissipera pas de sitôt.