Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

La Bouffe Pop de Rivière-du-Loup en péril

Publié le 12 septembre 2018 à 18:30, modifié le 12 septembre 2018 à 21:24

Par: CIMTCHAU

Pour la première fois en 27 ans, le restaurant communautaire la Bouffe Pop de Rivière-du-Loup ne servira pas de repas ce vendredi.

La pénurie de main-d’œuvre touche maintenant les organismes communautaires. Après avoir servi des repas hebdomadaires pendant des années, le service de Bouffe Pop est mis en veille faute d’avoir un cuisinier.

«  Je renouvelle les offres d’emploi sur les différentes plateformes disponibles, mais en vain », se désole la directrice générale de l’organisme, Karine Jean, qui précise que les autres services, comme le comptoir de récupération et le dépannage alimentaire, sont maintenus.

Ce n’est pas de gaité de cœur que le Carrefour doit annuler son activité. Même s’il s’agit d’un emploi à temps partiel, ce service permet à une soixantaine de personnes par semaine d’avoir un bon repas à petit prix. Les employés du Carrefour ont mis l’épaule à la roue pour au moins organiser le repas d’ouverture la semaine dernière. Mais à long terme, Mme Jean souhaite une solution permanente.

« J’ai eu plusieurs personnes qui m’ont offert de l’aide, mais ce ne sont pas des gens formés. Des “oui, je pourrais aller t’aider temporairement” ou “oui, je pourrais peut-être libérer une personne temporairement”. Mais on ne cherche pas une solution temporaire », ajoute-t-elle.

Karine Jean a même appelé des restaurateurs pour combler son offre d’emploi. Mais ceux-ci se trouvent dans la même situation.

« La dernière offre d’emploi que j’ai fait paraître sur Emploi Québec, zéro offre. Zéro CV. Niet », lance le Stéphane Duclos, propriétaire du Café du Clocher, qui est lui aussi affecté par la pénurie de main-d’œuvre.

Récemment, M. Duclos a refusé des contrats et doit cesser d’offrir son service de traiteur à cause du manque de travailleurs qualifiés. « En tant que jeune entrepreneur, de savoir qu’est-ce qui va se passer demain, c’est inquiétant », fait-il remarquer.

Pénurie d’étudiants en cuisine

Les étudiants en cuisine se font aussi de plus en plus rares. Au Centre de formation professionnelle Pavillon de l’Avenir, le cours a débuté avec seulement 7 étudiants le 30 août dernier.

« On n’a comme pas le choix considérant les besoins de main-d’oeuvre criants dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie. Donc oui, on a pris la décision de démarrer la cohorte malgré le petit nombre d’élèves », explique Benoit Ouellet, directeur du Centre de formation professionnelle.

Il attribue cette situation au plein emploi que le Québec connait actuellement.

« Dans le fond, le travailleur à l’embarras du choix actuellement. Il y a énormément de secteurs d’activité où on a une pénurie de main-d’œuvre, donc c’est ce qui nuit le plus au domaine de la restauration », mentionne-t-il.

Treize étudiants finissants obtiendront leur diplôme en janvier. Tous ont déjà un emploi qui les attend.