Le juge a donc retenu la suggestion de la Couronne, à la suite des représentations sur sentence, en novembre. La défense demandait pour sa part une peine de 2 ans moins un jour à purger dans la collectivité.

Le juge Stéphane Poulin considère que la peine juste, proportionnelle et appropriée à imposer est de 6 ans d’emprisonnement. Il a tenu en compte plusieurs facteurs aggravants, dont le fait que cet incendie criminel a causé des séquelles importantes à un locataire, qui avait subi de graves brûlures sur plus de 40% de son corps.

Il y a aussi le nombre de victimes. 11 personnes, qui habitaient dans l’immeuble du 100 rue Jonh-Nairne, ont tout perdu. Le propriétaire, qui n’était pas assuré, a subi pour sa part des pertes d’environ 450 000$.

Le mobile de l’accusée, qui était la vengeance, a aussi été pris en considération par le juge, qui écrit que l’accusée sait qu’il y a des gens à l’intérieur de l’immeuble lorsqu’elle met le feu à proximité, en pleine nuit.

Depuis le verdict de culpabilité, Katia Trudel a aussi fait l’objet de nouvelles accusations, étant donné qu’elle n’a pas respecté l’une de ses conditions de remise en liberté. Elle fait face aussi à des accusations de harcèlement criminel, de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles et de tentative d’entraver le cours de la justice.

Le Tribunal n’a retenu aucune circonstance atténuante, mais retient qu’elle a agi impulsivement après avoir été expulsée du logement. On peut aussi lire dans le jugement que « l’accusée n’a pas de remords, ni de regrets. »

Katia Trudel devra respecter aussi d’autres conditions, comme fournir un échantillon d’ADN. Il lui sera interdit d’entrer en communications avec le propriétaire de l’immeuble et les autres personnes qui y habitaient. Il lui sera également interdit de posséder une arme à feu pendant 10 ans.

Appel du verdict de culpabilité

L’avocat de Katia Trudel confirme qu’il porte actuellement en appel le verdict de culpabilité. La Cour d’appel a accepté récemment d’entendre la cause.

Pour ce qui est de la sentence, la décision d’aller en appel n’est pas encore prise.