Journée internationale des sages-femmes : toujours pas de lieu de naissance alternatif dans la région
Publié le 5 mai 2025 à 15:47, modifié le 5 mai 2025 à 16:10
Par: Louis-Philippe Morin
Chaque année, en ce 5 mai, on souligne la Journée internationale des sages-femmes. Dans la région, les organisations qui entourent ce métier se réjouissent qu’on prenne le temps de souligner leur travail… mais rappelle tout le travail qui reste à faire.
Chaque année, au centre hospitalier de Maria, un peu plus de 180 accouchements ont lieu à l’unité d’obstétrique. Si plusieurs familles s’en remettent au personnel médical… un peu plus d’une trentaine font appel au service d’une sage-femme. Une tendance à la hausse qui montre l’importance de cette option dans la Baie-des-Chaleurs.
« Ce qu’il faut voir, c’est que ce n’est pas simplement le nombre d’accompagnements, mais toute la gamme d’accompagnements que les sages-femmes font. Ils font du suivi de toute la période de grossesse… et différents autres accompagnements aussi en allaitement, et autres. », affirme Caroline Hamelin, porte-parole de Accès sages-femmes de la Baie-des-Chaleurs.
Instaurée dans la région depuis septembre 2019, Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs est composée de bénévoles professionnels qui collabore avec 4 sages-femmes rattachées au Centre intégré de Santé et Services sociaux de la région.
« Dans la région, on est vraiment content de pouvoir compter sur une équipe complète de sages-femmes. (…) C’est stable, vraiment, depuis des années, sans rupture de services, pas de liste d’attente. C’est vraiment excellent. », poursuit madame Hamelin.
« Si on se comparait aux autres régions, on fait plutôt bonne figure. C’est-à-dire que, dans les cibles du ministère, si on compare le nombre de personnes de la population qui ont accès au service d’une sage-femme… On fait vraiment bonne figure. », nous dit, quant à elle, Geneviève Guilabult, cheffe du département des sages-femmes au CISSS de la Gaspésie.
Le 5 mai est une journée pour contempler ce qui a été fait… mais aussi réfléchir à ce qui reste à accomplir pour les sages-femmes. Comme le nombre de nouveau-nés n’est pas suffisant pour installer une maison des naissances en Gaspésie, les organisations régionales poursuivent leurs efforts pour qu’un lieu alternatif voit le jour… et elles y sont presque parvenues dernièrement à Gaspé.
« En faisant partie d’un établissement de santé, on est un peu tous ensemble dans cet univers où on est en période de restrictions budgétaires. », sourcille madame Guilbault.
Le projet de salle des naissances de la Maison de la famille Parenfant de Gaspé est peut-être retardé, en raison des nouvelles contraintes budgétaires, mais pas pour autant mis de côté.
Malgré tous les avancements du métier de sage-femme et les possibles développements en lien avec des lieux de naissance alternatifs, ce service n’est toujours pas offert partout en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine… et du travail devra aussi être fait en ce sens pour les prochaines années.