Journée internationale de l’homme : des enjeux régionaux toujours présents
Publié le 20 novembre 2023 à 16:06, modifié le 20 novembre 2023 à 16:36
Par: Louis-Philippe Morin
Dimanche, on fêtait la 24e édition de la Journée internationale des hommes. Une date qui tombe souvent dans l’oubli. Pourtant, dans la région comme ailleurs, les hommes continuent de souffrir en silence.
Tout le monde peut facilement identifier le 8 mars comme étant la Journée internationale des droits des femmes… mais peu de gens savent que le 19 novembre est le pendant masculin de cet événement.
« Je n’ai jamais entendu parler de la Journée internationale des hommes (…) Je trouve que c’est souligné beaucoup pour les femmes… Mais, non, effectivement, il n’y a rien de spécifique pour les hommes », nous dit cette dame.
On fête la 24e Journée internationale de l’homme… Alors que l’ONU ne reconnait pas encore cette date. Pourtant, l’importance de prendre le temps de s’intéresser aux enjeux de la moitié de l’humanité est importante.
« Ce que veut souligner la Journée internationale des hommes, particulièrement au Québec, c’est, en fait, de voir, ensemble les gars, comment on peut prendre mieux soin de soi », précise le directeur général de Convergence-Gaspésie, Jean-Jacques Élie.
« On peut parler du quotidien, des anecdotes, de toute sorte de choses, avec tout le monde. Mais, parler vraiment de comment on se sent, on n’a pas beaucoup d’endroits, nous les hommes, pour en parler », ajoute Jean-René Martin fondateur du Cercle des hommes de la Baie-des-Chaleurs.
Les objectifs de cette journée se focalisent sur l’amélioration des relations entre les sexes et mettent la lumière sur les modèles masculins inspirants… des principes qui ont l’air de fonctionner.
« Je pense que ça va en s’améliorant, enfin. Les hommes osent prendre la parole. Les hommes osent dire qu’ils ont des besoins », se réjouit Dominique Bouchard, directrice du Centre Accalmie.
Dans la région, comme ailleurs, les enjeux sont nombreux : violence conjugale, homme en crise… mais aussi le suicide et la santé…
« Je trouve que ce n’est pas assez… Ou peut-être que les hommes ne sont pas efficaces pour aller chez le médecin. Faudrait tout le temps leur dire… et leur dire… et leur dire. Ils n’aiment pas ça qu’on leur dise trop souvent », déplore cette dame.
Les hommes, s’ils vont mieux, continuent toutefois d’avoir de la difficulté à surmonter les épreuves du cœur…
« On est en lien avec des hommes qui vivent des après-ruptures très difficiles, traumatisantes et troublantes… », constate monsieur Élie.
« Souvent, la femme va rester dans la maison, avec les enfants. L’homme se retrouve avec plus d’endroit où vivre. Il est en état de crise existentielle », ajoute Dominique Bouchard.
La Journée internationale des hommes reviendra le 19 novembre prochain. Souhaitons que la journée qui leur est dédiée sera axée vers des enjeux de bien-être, plutôt qu’autour des problèmes auxquels on les associe.