C’est la goutte qui a fait déborder le vase. C’est le 3^e accident en 1 mois et demi sur ce passage. Le conducteur fautif s’en tire avec une contravention pour non-respect de la signalisation. Le jeune se porte bien.

C’est sur la traverse près de la caisse Desjardins qu’un jeune cycliste du primaire s’est fait happer par un véhicule hier midi, malgré qu’une brigadière bloquait la circulation. Son vélo a été tordu sous la force de l’impact.

Dès hier soir, Saint-Alexandre a déployé des solutions.

« Ce n’est pas un terrain de course, ce n’est pas une piste de course, rentrez-vous ça dans la tête », a demandé Anita Ouellet-Castonguay, mairesse de Saint-Alexandre. Elle a aussi mentionné qu’elle ne souhaitait pas que la 289 devienne meurtrière pour les enfants de sa municipalité. 

«À deux ce matin, il fallait que le monde soit respectueux. Ça fait du bien, avec l’événement qui s’est produit hier, j’espère que le monde va ralentir », a dit Patrick Tremblay, pompier dans la brigade incendie KamEst.

« On souhaite que ça fasse un effet punch d’ici la fin de l’année », a souligné Robin Laplante, directeur du service de sécurité incendie KamEst. 

Plusieurs personnes traumatisées 

La brigadière est en état de choc. Les pompiers et employés des travaux publics enfileront dossard et panneau à la main jusqu’à la fin des classes. Ils ont d’ailleurs tout de suite compris la problématique.

«On voit des piétons traverser et le monde n’arrête même pas », clame une citoyenne.

«Les gens ralentissent, mais il y a encore de l’ouvrage à faire », a pour sa part dit Steve Brousseau, autre pompier de l’endroit. 

«Le but c’est d’éviter un autre accident et que les enfants soient en sécurité le reste de l’année scolaire », a commenté Robin Laplante. 

On dit que la vérité sort de la bouche des enfants. Il n’y a pas plus vrai qu’un enfant qui parle d’une peur.

«Les voitures roulent trop vite, et ils n’arrêtent pas quand le monde veut passer », ont commenté deux jeunes filles. 

Leurs yeux ont d’ailleurs tout vu.

«J’étais vraiment sous le choc. C’était tragique et y’avait un bruit glacial », a dit un jeune.

«C’est traumatisant », a commenté une autre. 

On a fait l’expérience à plusieurs reprises aujourd’hui et, effectivement, difficile de s’imposer sur la route 289 à l’heure de pointe. Heureusement, un véhicule nous a fait passer.

«J’habite tout près et je manque de voir des accidents tous les jours », a avoué une résidente de Saint-Alexandre. 

La balle dans le camp du MTQ 

Tous pointent du doigt le ministère des Transports, puisque la route 289 leur appartient. D’ailleurs, la traverse a connu des jours meilleurs. Rien n’est fait pour améliorer son sort ni celui des enfants.

«On les rencontre cette semaine, on va faire des demandes précises », a conclut la mairesse. Plusieurs parties se sont senties concernées, notamment le centre de service scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, qui se range derrière la municipalité. Anita Ouellet-Castonguay affirme que la Sûreté du Québec effectue une plus grande surveillance dans le secteur, même si nous n’avons vu qu’une seule voiture de patrouille en un avant-midi. Des radars ont aussi été installés de part et d’autre du passage.