Itinérance dans Charlevoix : vers de nouveaux services pour accompagner
Publié le 1 novembre 2024 à 16:50, modifié le 1 novembre 2024 à 16:53
Par: Jérôme Gagnon
Notre reportage sur l’histoire de cet itinérant dans Charlevoix a mis en lumière l’ampleur du problème. Des partenaires communautaires du milieu s’activent depuis plusieurs mois. Des projets pour ajouter de nouveaux services sur le territoire pourraient voir le jour plus tôt que tard.
Les organismes communautaires dans Charlevoix observent bel et bien la progression de l’itinérance sur le territoire depuis quelques années.
« On répertorie facilement une vingtaine de cas d’itinérance. On parle de campements qui sont dans les différentes municipalités », mentionne la directrice de L’Éveil Charlevoisien, Lucie Carré, bien impliquée dans le communautaire depuis longtemps.
Ils accompagnent dans la mesure du possible ces personnes.
« En moyenne, il y a quatre personnes en permanence sur notre liste d’attente. On est complet, on ne fournit pas », nomme le directeur Centr’hommes Charlevoix, Félix-Antoine Bergeron.
« Depuis quelques années, on le perçoit. Avec une augmentation de la fréquentation de notre milieu de vie, les gens vont venir chercher des petits déjeuners à moindre coût par exemple », indique la directrice de Ressources Genesis, Lorie Dumont-Fontaine.
Participant à la table de concertation chapeauté par le CIUSSS depuis un an, les choses se mettent progressivement en place, soulignent ces intervenants.
« Au niveau du CIUSSS et du comité, ce qu’on a fait présentement c’est d’identifier les trajectoires et où sont les trous de service », précise M. Bergeron.
Un continuum de services
Alors que des fonds ont été récemment débloqués par Québec. Un appel de projets a été lancé. L’Éveil Charlevoisien et Centr’hommes lèvent la main notamment.
« On propose un continuum de services complet qui prend en charge l’itinérant qui arrive, qui veut s’en sortir et stabiliser sa situation » , explique le directeur de Centr’hommes.
« On parle de lits de crise, de vestiaires pour que les personnes puissent prendre des douches et puissent aussi peut-être laver leur linge », ajoute Lucie Carré.
Centre’hommes Charlevoix aimerait également ajouter des chambres à son établissement.
« Nous avons un projet pour doubler notre capacité, soit l’ajout de quatre autres chambres », dit Félix-Antoine Bergeron.
Un plan pour cet hiver ?
Le financement de ces projets si approuvé peut être accordé dans un horizon de quatre ans. Pour cet hiver, d’autres demandes ont été effectuées pour prendre en charge ces personnes dans le besoin.
« Les organismes demeurent présent. On a un projet à court terme cet hiver de faire de l’hébergement avec un partenaire. C’est un choix de vie pour certains, ce qu’on peut faire, c’est de les soutenir et de leur porter des vêtements chauds et des choses chaudes », assure Mme Carré.
D’ailleurs, ces organismes recommandent aux citoyens de les contacter s’ils observent des situations d’itinérance. Informés, ils pourront intervenir rapidement auprès de ces gens.
Notons que des rencontres se sont tenues avec les préfets de la région cette semaine. Selon les organismes, l’entretien a été positif. Ils affirment avoir ressenti une belle ouverture de la part des élus afin de trouver des solutions à moyen terme.