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Isabelle D’Anjou plaide coupable à trois chefs d’accusation : des aînés victimes de maltraitance à Saint-Philippe-de-Néri

Publié le 13 juin 2025 à 17:00, modifié le 13 juin 2025 à 17:00

Par: Ariane Boyer

Une ancienne employée de la Résidence Marquis de Saint-Philippe-de-Néri, Isabelle D’Anjou, a reconnu sa culpabilité ce matin à trois chefs d’accusation liés à des voies de fait sur des résidents âgés.

Âgée d’une cinquantaine d’années, elle avait été arrêtée en juillet 2024. Elle occupait alors un rôle central au sein de l’établissement, qui a depuis fermé ses portes en mars dernier. Un chef pour agression sexuelle avait aussi été porté contre elle, mais il a finalement été retiré.

L’enquête révèle que sur les lieux de la résidence, plusieurs règles de base n’étaient pas respectées. On apprend aussi l’usage de méthodes douteuses de l’accusée pour obtenir la collaboration des résidents.

Une série de gestes troublants

La première victime est une femme de 73 ans souffrant de troubles cognitifs et visuels. Isabelle D’Anjou l’aurait traînée dehors en la tenant par le pyjama, alors que la dame tentait de quitter la résidence. Dans l’altercation, la victime serait tombée dans un banc de neige, puis maintenue au sol par les poignets. Elle aurait ensuite été relevée de force par le pantalon. Des ecchymoses ont été constatées, mais aucun rapport n’a été rédigé.

Le second chef d’accusation concerne une autre femme de 73 ans, également atteinte de troubles cognitifs. À l’heure des repas, cette résidente avait l’habitude de toucher aux assiettes des autres, ce qui aurait mené à une intervention brutale de l’accusée. Selon les témoignages, Isabelle D’Anjou l’aurait saisie fermement, forcée à s’asseoir sur une chaise, avant de lui cogner la tête contre un mur alors qu’elle était en crise. Elle lui aurait ensuite administré une pilule de force, en lui penchant la tête vers l’arrière, puis versé un verre d’eau dans la bouche, atteignant le nez et le visage. La dame aurait alors émis des bruits d’étouffement, comme si l’eau l’empêchait de respirer. Aucun de ces gestes n’a été consigné dans un dossier. Tous les préposés présents auraient dénoncé la scène.

La troisième victime est un homme de 72 ans atteint de troubles neurocognitifs. L’événement se serait produit lorsqu’il a mis la main au cou de l’accusée, la prenant pour une autre personne. Pour se défendre, Isabelle D’Anjou l’aurait frappé, plaqué au sol, puis maintenu en s’assoyant sur lui. L’incident n’a jamais été rapporté officiellement, bien qu’une ambulance ait été appelée.

Procédure judiciaire en cours

Des membres des familles des personnes concernées étaient présents dans la salle d’audience aujourd’hui. Ils tenaient à assister à la procédure.

Une employée de la résidence, à qui nous avons parlé cet après-midi, se dit soulagée que l’accusée ait plaidé coupable. Elle affirme avoir été témoin de plusieurs des gestes décrits ci-haut.

Un rapport présentenciel a été demandé. La prochaine étape est fixée au 2 septembre, pour fixer une date en vue des observations sur la peine.