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IRM mobile dans Charlevoix : une option qui soulève des questions

Publié le 15 décembre 2022 à 17:30, modifié le 15 décembre 2022 à 17:38

Par: Jérôme Gagnon

La région de Charlevoix sera-t-elle desservie par un équipement d’imagerie par résonance magnétique mobile? Le CIUSSS de la Capitale-Nationale préconise cette option, qui ne fait pas l’unanimité.

Il n’y a pas de doute. Une IRM est nécessaire pour la région de Charlevoix selon plusieurs intervenants. Actuellement, les citoyens doivent se déplacer à Québec pour obtenir une imagerie par résonance magnétique. Or, le CIUSSS préconise un équipement mobile.

« Je posais des questions tout simplement, c’est quand même un équipement de quelques millions dans un camion », dit le maire, Michel Couturier.

Toutefois, des interrogations sont émises. C’est le cas du maire de La Malbaie. Il demande des réponses à certaines questions.

« Les frais d’entretien, la climatisation, la formation du personnel, le transport l’hiver dans une région comme Charlevoix. Est-ce que ça n’aurait pas été mieux d’avoir un d’ IRM fixe dans un nouvel hôpital à la Malbaie ? », lance l’élu qui s’attend à recevoir des réponses de la nouvelle directrice territoriale.

L’ancien directeur général de l’hôpital de La Malbaie, Jacques Tremblay, abonde dans le même sens. Il va même un peu plus loin.

« Ça me paraît peu réaliste. La technologie a évolué. Est-ce qu’aujourd’hui c’est réalisable, je ne crois pas », tranche l’aîné qui possède une vaste expérience en gestion dans le milieu de la santé.

À l’époque, lorsqu’il était DG à l’hôpital de Baie-Comeau, la région de la Côte-Nord avait fait face au même débat. Un appareil fixe avait été choisi à la suite d’études.

« De ce que j’ai connu à l’époque, ce n’est pas viable et ce n’est pas réalisable. C’est une technologie qui va coûter des gros sous et qui a besoin d’être stable » soutient M. Tremblay.

Il opterait également pour l’ajout d’un appareil fixe à La Malbaie afin de répondre à la réalité géographique du territoire.

« Une IRM dans Charlevoix, ça en prend un, mais deux, ça serait encore mieux », dit-il avec le sourire.

De son côté, le CIUSSS de la Capitale-Nationale affirme préférer cette option afin d’assurer des soins et des services de proximité partout sur le territoire. Au cours des prochains mois, l’établissement dit qu’elle travaillera avec l’ensemble de ses partenaires à l’avancement de ce projet.