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Intimidation et soins de santé: une mère de Chandler déplore la lenteur du système

Publié le 31 janvier 2023 à 08:53, modifié le 31 janvier 2023 à 08:55

Par: Patrick Giguère

Une mère d’une adolescente de 12 ans dénonce le traitement réservé par la DPJ à sa fille qui a tenté de s’enlever la vie l’automne dernier, à Chandler. Plus de trois mois après les événements, son enfant n’a toujours pas accès à des intervenants sociaux. 

Depuis son entrée sur les bancs des écoles primaires et secondaires de Chandler, la fille cadette de cette mère est rejetée par ses camarades et est victime d’intimidation.

«Les dernières choses qui sont arrivées, c’était les incitations au suicide sur les réseaux sociaux. (…) Ma fille est victime d’intimidation tout simplement parce qu’elle est plus grosse qu’une autre. C’est de même depuis le depuis, elle n’est pas capable de s’affirmer », indique la femme qu’on ne peut nommer pour protéger l’identité de sa fille.

Découragée et ne voyant aucune issue possible, l’adolescente de 12 ans, a tenté de s’enlever la vie en octobre dernier.

« Elle avait écrit un mot avec une photo de moi. Elle avait ingéré une grande quantité de médicaments. »

Après un séjour aux soins intensifs et en pédopsychiatrie, l’adolescente est admise pour sa sécurité dans un centre jeunesse. En raison d’une requête non présentée, plus de trois mois après son admission, la fille qui vit avec de graves problèmes d’anxiété et avec un TDAH n’a toujours pu consulter une psychologue ou un pédopsychiatre, comme promis.

«J’ai mal. C’est ma fille, c’est mon enfant. Je ne peux pas croire qu’on fait ça. Ce n’est pas humain. (…)  À quelque part, il y a un manque de professionnalisme et de manque de communication. »

Selon la mère, la plupart des rencontres avec les directions d’école n’ont pas donné les effets escomptés. Lors du passage de l’école primaire à la polyvalente , la mère aurait souhaité qu’un plan d’action sois mis en place pour assurer une meilleure transition , mais ce ne fut pas le cas.  Et les cas d’intimidation se sont poursuivis.

Au Centre de services scolaire René-Lévesque, le directeur général, Louis Bujold, affirme que des rencontres entre la famille et la haute direction de l’école Saint-Joseph se sont tenues en 6e année et ont porté fruit. Il ajoute que la collecte de données, en vue de mettre en place un plan d’action, était en cours au moment de l’épisode malheureux. Il rappelle qu’un plan pour prévenir et contrer l’intimidation est en vigueur dans les établissements scolaires et que des mesures disciplinaires sont prévues.

Une plainte a été déposée au protecteur du citoyen et une seconde le sera bientôt à la Commissaire aux plaintes.

« À quelque part, il y a des jugements de cour et sur les jugements de cour c’est marqué que l’enfant doit avoir des soins. (…) Il n’y a personne qui aimerait se faire traiter comme ça. On n’est pas des jouets, on est des humains et encore plus un enfant», déplore la femme de trois enfants.

En un an environ, c’est le troisième reportage de CHAU-TVA sur des cas allégués d’intimidation au Centre de services scolaire René-Lévesque. Et à chaque fois la communication entre toutes les instances impliquées semblait être un problème majeur.