Intersection dangereuse à Pointe-à-la-Croix : un autre accident, un autre argument pour un carrefour giratoire
Publié le 17 mars 2025 à 15:10, modifié le 17 mars 2025 à 17:24
Par: Louis-Philippe Morin
Un nouvel accident survenu à l’intersection de la route 132 et du boulevard Interprovincial, à Pointe-à-la-Croix, relance le débat sur la construction d’un carrefour giratoire. Le maire demande à Québec de ne pas attendre un accident mortel pour agir.
Tout est calme à l’intersection de la route 132 et du boulevard Interprovincial, à Pointe-à-la-Croix. Mais, pour les résidents de l’endroit et le maire, c’est en attendant un énième accrochage… Parce que des accidents, ici, il y en a régulièrement… comme vendredi dernier.
« Vous savez, les petites affiches de 70 km heures… Qu’on voit et qui sont grosses comme ça. Ce n’est pas très respecté. Les transports qui passent ici à 100-110 kilomètres, c’est fréquent. », relate cette commerçante, tout près de l’intersection.
« C’est dangereux. C’est sûr et certain qu’il faudrait qu’il y ait quelque chose. », affirme cette dame, croisée dans un restaurant tout près.
« … J’en ai eu un l’an passé. Vous avez déjà eu un accident là? Oui. Pas loin du chemin Kent. Est-ce que les gens roulent trop vite? Ouais… Ils roulent vite. Nous, on roule en bas de 90… Il nous crie après. », ajoute cet homme.
Pourtant, la vitesse dans ce secteur a été diminuée de 90 à 70 kilomètres/heure ces derniers mois… Mais rien à faire : la fréquence des accidents est inquiétante. Pour le maire Pascal Bujold, le dossier du carrefour giratoire, proposé à Québec ces dernières années, doit revenir sur le dessus de la pile au ministère des Transports.
« Justement, le mois dernier, la municipalité à envoyer une nouvelle résolution au ministère des Transports, pour évaluer la situation… Et justement le remettre sur la table, sur la planche à dessin… de faire un carrefour giratoire au coin de la 132 du boulevard provincial. », lance le maire de Pointe-à-la-Croix, Pascal Bujold.
Tout le monde a perdu le compte du nombre d’accrochages qui sont survenus à cette intersection accidentogène… Mais personne n’en veut un autre.
« J’espère que le ministère va finalement se réveiller pour faire comme… Oui il faut essayer de sauver des vies. Ça serait le temps qu’ils se réveillent! On est en 2025… Wake up and smell the coffee. », sourit la commerçante dont la fenêtre donne sur l’intersection.
Lieu de passage entre les deux provinces, ce bout de route voit passer des milliers de voitures et de camions, chaque année. Un chiffre décuplé en saison touristique. Or, les autorités municipales ne veulent pas que la réputation future de Pointe-à-la-Croix en soit une associée à un accident mortel.
« Dans le fond, est-ce qu’on va attendre de faire les nouvelles nationales pour avoir quelque chose qui soit entrepris? Il faut vraiment mettre de la pression et travailler là-dessus pour que ça se fasse le plus rapidement possible. », soupire le maire.
Le ministère des Transports a répondu, via le téléphone, à nos questions. Ainsi, Québec rappelle qu’il a fait des ajustements à l’intersection en 2023 avec un marquage au sol plus précis. De plus, on ajoute que l’intersection fera l’étude d’une réévaluation en 2026.