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Intelligence artificielle : Une auteure dénonce le fonctionnement de Meta

Publié le 14 avril 2025 à 15:53, modifié le 15 avril 2025 à 16:18

Par: Francis Gallant

Crédit photo : Fb, Edith Bourget

Une auteure jeunesse de Saint-Jacques au Nouveau-Brunswick, dénonce que META s’approprie ses œuvres.

Édith Bourget a été stupéfaite de découvrir que ses livres se retrouvaient gratuitement sur le web. Il est temps d’agir, selon la romancière jeunesse.

« Il va falloir que les gouvernements mettent leurs culottes à moment donné pour protéger les arts », débute Édith Bourget, l’auteure de poésie jeunesse.

L’artiste multidisciplinaire du nord-ouest du Nouveau-Brunswick s’est aperçue que « Meta » s’est approprié les données de 21 de ses œuvres pour son intelligence artificielle en consultant un site détaillant les livres.

« J’étais comme tout le monde très fâché d’entendre et de voir à quel point on se fait voler sans aucun problème », précise Édith Bourget.

Elle dit parler pour elle, mais aussi pour des milliers d’auteurs qui ont vu leurs œuvres être prises sans permission.

« Meta a pris ces livres-là, qui les ont copiés, les utilise pour entraîner son intelligence artificielle. Nous, quand on travaille un livre, on est toujours en train de réfléchir, de retravailler, de se poser des questions, de mettre de l’émotion », explique l’artiste multidisciplinaire.

Édith Bourget a sorti un premier recueil de poésie jeunesse, « Autour de Gabriel », en 2003, à la suite d’un voyage à Paris. Ce dernier a été finaliste et gagnant du prix France Acadie. Elle compte maintenant 42 ouvrages. Elle constate que les bienfaits sont multiples.

« Il ne faut pas oublier que les auteurs jeunesse, c’est nous qui préparons les lecteurs de demain. C’est bon pour la littéracie, faire découvrir leurs imaginaires, le vocabulaire », selon Édith Bouget.

Elle n’a qu’un seul souhait…

«  c’est le respect, et avoir une compensation aussi. »

Les associations d’auteurs devront trouver un moyen pour faire respecter les droits.

« On a des avocats dans ces associations-là , il va falloir se mettre plein de gens ensemble.  Personnellement c’est impensable, je vais me faire une belle dette de de trois à quatre millions » termine Édith Bourget.

D’ici là, un recueil de poésie pour adolescent intitulé « Boule de silence » sera lancé l’automne prochain.