Inflation: Les friperies de la Baie-des-Chaleurs ont la cote
Publié le 8 avril 2022 à 16:15, modifié le 8 avril 2022 à 16:25
Par: Patrick Giguère
Avec l’inflation galopante, on observe une augmentation de la popularité pour les magasins de vêtements et d’accessoires usagés de la Baie-des-Chaleurs.
Les friperies ont longtemps fréquentées par les personnes à faible revenu. Avec l’inflation galopante, cette époque est maintenant révolu.
« Avec le bouche à oreille , toutes les classes de la société viennent. (…) Avant notre réouverture en janvier, ça jouait toujours entre 250 et 300 personnes. On ne les marque plus, mais on se rend compte que ça dépasse les 300. (…) Ici, il n’y a pas d’inflation. La majorité du matériel est à un dollar. Les gens en profitent, et c’est parfait!», s’exclame Claudine Poirier, une bénévole de la friperie de Caplan.
Preuve de l’engouement, une file d’attente d’une vingtaine de personnes s’était formée vendredi, trente minutes avant l’ouverture des portes du Vide Grenier.
De son côté, le comptoir vestimentaire le Baluchon de Maria a vu ses ventes exploser de 50% ces dernières semaines.
«On voit une augmentation face à ce qu’on voyait à octobre ou novembre passé. Il y a beaucoup de nouvelles familles. Peu importe la situation économique et le revenu familial. On sent vraiment aussi que la population a le désir pour le seconde main. (…) Pour mieux répondre à la communauté, on a décidé qu’à partir du 23 avril, tous les samedis, le magasin va être ouvert. Ça va être un gros plus pour notre communauté», se réjouit la directrice générale du Centre d’action bénévole Saint-Alphonse-Nouvelle, Nancy Valois.
Avant d’acheter des vêtements neuf, la maman de Léa, 18 mois, préfère magasiner à la friperie. Il s’agit avant tout d’une une question de budget et d’environnement.
«Je n’ai jamais vraiment fait le calcul, mais c’est sûr que tu économises beaucoup de sous, surtout avec un enfant. Les vêtement ça passent assez vite merci. C’est sûr qu’on fait des centaines de dollars d’économies», affirme Alexandre Chiasson.
Victime de son succès, la friperie de Caplan craint de manquer de vêtements avant l’été.
« Quand vous venez nous voir le vendredi, apportez-nous un petit quelque chose. Allez le mettre dans la chute avant d’aller magasiner. On va continuer à garder tout notre monde heureux et on va pouvoir garder notre magasin ouvert , parce qu’autrement, ça baisse trop vite», souligne Mme Poirier.