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Infirmiers africains : s’adapter et s’intégrer à la Gaspésie

Publié le 2 décembre 2022 à 14:18, modifié le 2 décembre 2022 à 14:26

Par: Félix Côté

Il y a un peu plus d’un mois maintenant que les 38 infirmiers et infirmières en provenance du continent africain sont arrivés dans la région. Ce sont des gens de cœur qui s’adaptent rapidement à leur société d’accueil.

« Le choix de venir au Québec, ce n’est pas le fruit du hasard. Mais, c’était vraiment un choix rationnel et bien structuré », s’exclame l’infirmier d’origine marocaine, Moushine El Mabroud.

L’intégration des travailleurs étrangers arrivés d’Afrique il y a peu de temps se déroule bien au CISSS de la Gaspésie. Avant de travailler dans les hôpitaux, ils doivent compléter une période de formation pour s’adapter à la pratique médicale d’ici. Mais en attendant, ces 38 infirmiers donnent un coup de pouce dans les CHSLD en tant que préposé aux bénéficiaires. Ce qui leur permet de s’intégrer au mode de vie québécois, comme c’est le cas avec Moushine El Mabroud.

« Moi personnellement j’ai une astuce par rapport à l’intégration. Pour les personnes qui viennent ici, pour les nouveaux arrivants, il faut qu’ils prennent l’initiative. C’est-à-dire, d’aller chercher l’autre. Aller s’intégrer, aller s’impliquer dans des activités diverses. Des activités par exemple culturelles, les activités de sport, de sortir, d’aller croiser des gens. Parce que personne ne va venir nous chercher pour nous intégrer », mentionne Moushine El Mabroud.

Cela dit, les travailleurs et travailleuses de la santé dans nos hôpitaux ont gravement besoin d’aide. Les urgences débordent et la surcharge de travail est importante pour les travailleurs de la santé. L’arrivée de ces 38 nouveaux infirmiers et infirmières est une lueur d’espoir.

« Vraiment, le CISSS de la Gaspésie, on se réjouit de l’arrivée de ses 38 travailleurs chez nous. Ce n’est pas une cachette, on a des enjeux et les défis au niveau de la main-d’œuvre présentement. Notamment, on niveau des infirmiers et des infirmières, puis c’est personnes n’ont au cours de la prochaine année ils sont en mesure de venir pallier à une partie du moins de ces besoins-là », remarque le responsable des communications au CISSS de la Gaspésie, Lou Landry.

Les pratiques médicales et les équipements ne sont pas exactement les mêmes en Afrique et en Amérique du Nord. Les nouveaux arrivants doivent donc réapprendre, c’est pourquoi ils ont une formation d’un an en mode hybride qui comporte deux mois et demi de stages.

« Il y a beaucoup de différence, oui. Je reconnais qu’il y a beaucoup de différence, par rapport bien sûr au côté théorique il y a des points en commun. Par rapport à la pratique, les gens ici utilisent beaucoup plus la paperasse, la chose que j’ai appréciée parce que, la paperasse bien sûr ça sert comme preuve », explique le marocain d’origine.

Fait important à souligner, en plus de l’intégration culturelle, il y a le classique de l’immigrant qui arrive par temps froid et qui doit composer avec les rigueurs de l’hiver québécois. Un stéréotype, certes, mais qui ne se démode pas.

« On ne peut pas le comparer, parce que selon le bouche-à-oreille ici on peut atteindre -30 – 40 je pense selon les dires. Mais, par rapport à ça, il faut juste bien s’équiper, et il faut juste sortir. Ce sont les conseils des Gaspésiens, il faut sortir pour s’adapter avec la neige l’hiver », raconte M. El Mabroud.

Les travailleurs africains devraient pouvoir prêter main-forte dans les hôpitaux d’ici un an. Et le Cégep de la Gaspésie prévoit déjà une nouvelle cohorte semblable d’une quarantaine de nouveaux travailleurs africains pour 2023.