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Industrie forestière : une nouvelle épée de Damoclès

Publié le 8 mars 2025 à 11:39, modifié le 8 mars 2025 à 11:42

Par: Jérôme Gagnon

L‘industrie forestière québécoise est actuellement marquée par les effets des tarifs douaniers américains, représentant près de 87 % des exportations du secteur. Devant lincertitude, le marché demeure au ralentie.

« Selon tout le monde, ça fait 20 ans qu’on devrait être fermés et puis on réussit quand même à s’en sortir », mentionne le président du syndicat de l’usine Domtar à Clermont, Eric Marinoff.

Malgré tout, l’espoir persiste.

« J’ai bon espoir qu’on va trouver des solutions », indique Yannick Baillargeon, membre de l’Alliance Forêt Boréale.

Le mot d’ordre : résilience.

« On a le caribou forestier, on a toujours les propositions pour le protéger, le nouveau régime forestier, l’incertitude quant aux tarifs… Sincèrement, la filière forestière est quand même solide et résiliente. Je vous dirais que l’horizon est assez gris présentement », avoue M. Baillargeon.

Des effets déjà visibles

Ce nuage gris se poursuit et les effets négatifs se font déjà ressentir.

« Depuis déjà le mois de janvier, on sent que tout le monde demeure en attente pour voir ce qui va arriver. Actuellement, tous les acheteurs vont couvrir le minimum des besoins pour juste assurer ce qui est urgent », explique Steeve St-Gelais, président de Boisaco.

Une cellule pour diversifier les marchés

Face à cette situation, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts a annoncé cette semaine la création d’une cellule de diversification des marchés d’exportation pour les produits forestiers québécois. Une initiative qui a été bien accueillie par les acteurs du secteur.

« Les personnes sont assez à l’écoute et on est interpellé », souligne M. St-Gelais.

L’Alliance Forêt Boréale, regroupant des élus municipaux de plusieurs régions, propose plusieurs solutions pour accompagner l’industrie.

« Il faut trouver des solutions pour ramener le bois dans nos constructions. En Colombie-Britannique, on est capable de faire du 16 étages. Actuellement, au Québec, on ne le permet pas, donc c’est une aberration, surtout avec la qualité du bois qu’on a. Moi, je pense que ça pourrait être porteur. Maintenant, il faut aussi développer tout ce qui est des sous-produits », avance M. Baillargeon.

Pour la papetière de Clermont, le syndicat estime que l’employeur est en meilleure posture actuellement pour faire face à cet enjeu.

« On fait beaucoup d’international et, de ce côté-là, ça va nous aider beaucoup. Étant donné qu’on parle de la taxe sur le bois d’œuvre, ce qui pourrait être un enjeu, ça va être au niveau de la fibre », dit le syndicaliste.

Difficile de prédire la suite.

« On voit difficilement comment monsieur Trump va pouvoir répondre à la pression et amener son pays en récession », indique M. St-Gelais.