La cause de l’incendie tragique est confirmée. C’est un feu de cuisinière qui a couté la vie de César Alfredo Coy Cheguén et de Jésus Rodriguez Cervantes.

« Il y en a un qui a commencé à faire de la cuisson. S’est-il endormi? On ne le sait pas. Mais quand il s’est réveillé, le mal était fait », se désole Christian Gagnon des Services d’incendie de Clermont.

Le 4 mars 2020, le Guatémaltèque de 23 ans aurait accidentellement laissé le rond de la cuisinière ouvert. Lorsque l’incendie a éclaté, quatre des six travailleurs se sont sauvés in extremis.

« Quand on est arrivé, c’était déjà généralisé. On était en mode défensif. On n’a même pas été capable d’aller entre les deux maisons faire un mur couvre-feu », explique le pompier.

Le jeune homme n’a eu aucune chance.

« D’après moi  il est parti de la cuisinière et il voulait sortir. Il manquait un ou deux pieds et il était à l’extérieur ».

Dans son rapport, le coroner explique que la seconde victime, un Mexicain de 44 ans, «était dans sa chambre en communication avec sa conjointe via Messenger vidéo, lorsque cette dernière a aperçu de la fumée s’infiltrer par la porte ». L’homme a ouvert la fenêtre et la communication s’est interrompue.

La tragédie aurait cependant pu être évitée. Selon des témoins, il est fort improbable que les avertisseurs de fumée étaient conformes lorsque l’incendie a éclaté.

Quelques mois plus tôt, les pompiers avaient tenté de faire une visite de prévention, mais les occupants leur avaient refusé l’accès, probablement en raison de la barrière de la langue. Ils parlaient peu français.

« Ce n’est pas trop facile de communiquer. On a essayé d’expliquer qu’on voulait vérifier le détecteur. Ils avançaient et nous demandaient de nous en aller, parce que ce n’était pas eux les propriétaires. »

Les services d’incendie rappellent qu’un avertisseur de fumée fonctionnel sauve des vies.