Le directeur du service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé, confirme qu’un mégot de cigarette éteint dans un bac à fleurs à l’arrière de la résidence est à l’origine du brasier. Le locataire serait sorti fumer avant d’aller se coucher et c’est seulement vers 4h du matin que les premières flammes ont été aperçues.

« En fumant leur dernière cigarette, ils éteignent leur mégot de cigarette dans un pot de fleurs, bien ça couve pendant un certain temps. La fumée se met de la partie, la chaleur augmente, personne ne voit ça faire et éventuellement, ça s’enflamme. » – Éric Bérubé, directeur du service de sécurité incendie.

Les sapeurs ont dû intervenir rapidement, puisque le feu, qui a pris naissance au balcon arrière, s’est propagé à l’intérieur de la demeure en fracassant les fenêtres. Même que les flammes se sont dirigées à un certain moment entre le toit et plafond de la bâtisse.

Les locataires ont pu être évacués et s’en sont sortis indemnes. Ils sont logés chez des amis ou de la famille.

Les pompiers ont pu maîtriser l’incendie rapidement.  Le logement du haut a été lourdement endommagé par les flammes, l’eau et la fumée. Les dommages sont estimés à plus de 250 000$. La rue Saint-Louis a été fermée à la circulation jusqu’à 7 heures.

Le directeur rappelle que le bac à fleurs n’est jamais une bonne solution afin d’éteindre un mégot. C’est que les sacs de terre vendus dans les magasins à grande surface contiennent souvent de la tourbe, un élément organique qui est très volatil, et qui est très inflammable.

Le Service de sécurité incendie en profite pour faire la prévention

C’est la présence d’un avertisseur de fumée fonctionnel qui a réveillé les résidents à temps. Le déroulement des événements aurait pu être bien différent. « Malheureusement les occupants pensent toujours qu’ils vont être en mesure de détecter cette fumée-là. Il faut se rappeler que le monoxyde de carbone est incolore et inodore, donc il a tendance plutôt à endormir les gens, à asphyxier les gens, plutôt que de les réveiller », de préciser M. Bérubé.

Le capitaine en prévention Éric Deschênes invite par ailleurs la population à changer les piles de leur avertisseur, un geste simple qui peut sauver des vies.