Incendie suspect à Rivière-du-Loup : une buanderie ravagée par les flammes
Publié le 14 janvier 2025 à 08:28, modifié le 14 janvier 2025 à 17:45
Par: Catherine Pellerin
Un incendie majeur a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à Rivière-du-Loup. La buanderie située sur la rue Fraser a été complètement détruite par les flammes. L‘origine du feu serait suspecte, selon la Sûreté du Québec.
La SQ débute son enquête. Certains indices laissent croire que l’incendie pourrait être d’origine criminelle.
« Un technicien en scène d’incendie a été appelé sur place pour faire les expertises nécessaires », a fait savoir Frédéric Deshaies, porte-parole de la Sûreté du Québec. La rue Fraser était d’ailleurs toujours fermée à la circulation ce mardi soir, pour laisser les policiers faire leur travail.
Un brasier intense
Les pompiers se sont rendus sur les lieux vers 3h. À leur arrivée, plus de la moitié du bâtiment était embrasé.
« Ça s’est embrassé en 30 minutes, c’était incroyable comment ça brûlait », déclare le propriétaire de la station-service voisine à la buanderie. « On a été chanceux, il ne ventait pas. S’il avait venté, tout y passait, même les maisons en arrière! », poursuit Serge Sénéchal.
Les résidences à proximité ont rapidement été évacuées de façon préventive, étant donné le risque de propagation. Une dizaine de personnes ont dû quitter leur domicile en pleine nuit.
« À 3h du matin, ça cogne dans la porte. La Sûreté du Québec, dit nous dit : ‘’sortez dehors, le feu est pris’’ », raconte Jean-Louis Lévesque.
Éric Bérubé, directeur du Service de sécurité incendie, explique qu’il était impossible de savoir si des produits chimiques se trouvaient à l’intérieur de la buanderie.
Une ligne d’électricité à haute tension a par ailleurs pris feu. Plusieurs bonbonnes de propane ont aussi fait craindre le pire.
À la demande des pompiers, le courant a été coupé dans ce secteur par Hydro-Québec pendant quelques heures.
Heureusement, le feu a pu être contrôlé par la cinquantaine de pompiers vers 5h. Les équipes de la Ville de Saint-Antonin ont été appelés en renfort et le camion-échelle de la caserne voisine a été utilisé.
Le toit d’une partie du bâtiment s’est d’ailleurs effondré. C’est pourquoi une pelle mécanique a été nécessaire, pour éteindre les derniers foyers d’incendie.
Un citoyen évacué, dont la maison a été endommagée par un incendie il y a quelques années, était grandement soulagé que sa résidence soit presque intacte.
« S’il y avait eu un vent du Nord, c’est de valeur, mais probablement que je n’aurais plus de maison », estime Jean-Louis Lévesque.
Personne n’a été blessé. Impossible toutefois de sauver la buanderie. Il ne reste que des décombres.
« Quand je me suis levée, mon fils m’a écrit ‘’ton travail brûle’’ », raconte Julie Fortin, qui travaille à cet endroit depuis près de 10 ans.
« Moi, c’est peut-être moins pire que les plus jeunes, je suis à la veille de prendre ma retraite », ajoute-t-elle.
L’entreprise comptait environ 30 employés. « C’était mon gagne-pain », a affirmé un homme, qui travaillait à cet endroit depuis 36 ans.
Déjà en mode solution
Le propriétaire travaille déjà pour relancer les opérations le plus rapidement possible.
« On n’a pas le choix d’une construction d’une relocalisation, il ne reste plus rien », se désole Jean Charron. « Tous les commentaires qu’on a de nos clients ce matin, ça fait chaud au cœur. On travaille pour eux autres, pour essayer de repartir avec des partenaires à gauche à droite », explique-t-il.
Le bâtiment avait été construit vers la fin des années 50 et avait été agrandi à trois reprises. Tous ceux rencontrés ce mardi peinent à croire qu’il pourrait s’agir d’un incendie criminel.