Le propriétaire du lot incendié, Denis Dorval habite à Québec. Il y a quelques jours, des voisins l’ont informé de la situation. Ils ont fait appel aux pompiers locaux, et de là, à la SOPFEU, voyant l’ampleur que l’incendie prenait avec les vents qui soufflaient à 50 kilomètres à l’heure. La SOPFEU cesse normalement ses activités le 31 octobre, mais a ressorti les machines pour le feu 414, notamment un hélicoptère et un avion-citerne CL-215 que Denis Dorval attendait avec impatience puisque la soirée d’hier laissait croire au pire.

« Hier soir, on pensait que l’ampleur serait beaucoup plus grande que maintenant, parce qu’hier soir, les flammes étaient visibles, les vents étaient élevés, la SOPFEU s’est retirée. »

Hier, on craignait que le feu atteigne l’érablière de Denis Dorval et les lots voisins. Le propriétaire du lot a même dû enlever les capteurs de pression de son érablière parce qu’il sentait la chaleur près de ceux-ci. Par chance, aujourd’hui, c’est un tout autre scénario.

« Je suis soulagé ce matin. Après plusieurs jours qu’il y avait des odeurs de fumée, des traces de feu et des transferts de travail entre les services incendies de Saint-Damase et Tourville. »

Ce sont des voisins qui ont senti et aperçu de la fumée au départ.  Inquiets, ils ont averti les autorités locales.

« Nous autres on a été témoins de ça depuis le début, c’est nous autres qui avons appelé les pompiers de Saint-Damase, mercredi soir. », racontait le voisin dont la maison est située en face du lot incendié.

« J’étais chez nous là-bas et je me suis dit, voyons, ça sent dont bien la boucane. Je suis à côté, donc je suis venu voir et j’ai trouvé ça un peu gros à mon goût. », a mentionné un résident du rang Arago à Saint-Damase.

C’est grâce à ces citoyens et aux pompiers municipaux, munis de véhicules tout-terrains et de bonne volonté, que la SOPFEU a été alertée.

« S’ils n’avaient pas été là ces gens-là, il n’y aurait pas eu une goutte d’eau hier ici. », a souligné Denis Dorval.

Des pompiers forestiers venus d’un peu partout en province

Une trentaine de pompiers forestiers d’un peu partout dans la province étaient sur place pour combattre le brasier sous de puissantes rafales. Pour l’instant, la cause de l’incendie n’est pas confirmée, mais l’activité humaine et les temps chauds seraient à l’origine des événements.

« Nous autres on est parti de la Gaspésie pour venir sur ce feu-là hier soir. Ouais, à 7 heures et quart, c’était, y’a un feu à Saint-Pamphile en plein mois de novembre, ça à toute fait, on s’est tous posé la question, c’est tu une blague, parce que d’habitude y’a de la neige et tout ça. »

Même si cet incendie s’estompe et est contenu, la partie n’est pas encore gagnée. Les pompiers volontaires de Saint-Damase travaillent en alternance pour aider les pompiers forestiers.

« La progression est temporairement arrêtée, c’est sûr qu’on est très tributaire de la température qui va venir, les vents sont quand même assez soutenus, mais on fait tout ce qu’il faut, on a même des avions-citernes actuellement qui travaillent sur le feu depuis ce midi. », a expliqué Audrey Marcoux, agente à la prévention et aux communications pour la SOPFEU.

Heureusement, le CL-215 pouvait aller remplir son réservoir dans les lacs à proximité, comme le lac Trois-Saumons, et revenir assez rapidement, en plus ou moins 2 minutes 17 secondes.

Photos: Audrey Marcoux