Loic St-Jean Tardif et Mathis Caron étaient les premiers sur les lieux. Sans hésiter, ils ont contacté les autorités.

« Mathis a entendu un bip bip bip et on ne savait pas d’où ça venait. On a continué notre marche et on a entendu un gros craquement et on s’est retourné et j’ai vu les flammes dans la maison », explique d’emblée Loic.

Ils ont même reçu des remerciements des policiers sur place.

« C’est une fierté. Je me suis même posé la question, moi si à son âgé ça m’était arrivé, est-ce que j’aurais eu ce réflexe-ci. On était vraiment fier. Hier, on s’est donné une petite tape dans le dos aussi en tant que parent. On a fait une pas pire job », affirme la mère de Mathis, Marie-Pier Caron.

Un autre citoyen a défoncé la porte, pour vérifier si des personnes se trouvaient à l’intérieur. Heureusement, les propriétaires étaient absents. Personne n’a été blessé.

Un travail de longue haleine 

Toutefois, le brasier a donné du fil à retordre à la trentaine de pompiers déployés sur les lieux. Ils ont finalement maitrisé le braiser vers 18h30.

« C’est une vieille maison avec du bran de scie. Le vent comme vous voyez ne nous aide pas. On a pris rapidement le contrôle du rez-de-chaussée, mais au niveau de la toiture, c’est problématique », mentionne le directeur du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL), Éric Bérubé.

Les sapeurs ont eu besoin du camion-échelle afin de faciliter leur travail. Plusieurs dizaines de curieux se sont déplacés sur les lieux. Un couple de voisins se remémorait de douloureux souvenirs en voyant les flammes. Ils ont eux aussi tout perdu en 1980 dans des circonstances similaires.

« Tout ce qu’on peut perdre de ça, les souvenirs, ça reste dans la tête seulement. On ne souhaite pas ça à personne, mais il y a de bonnes choses dans ça. C’est arrivé dans le jour et non dans la nuit. Il y a des bons côtés quand même », mentionne Yves Mercier.

D’ailleurs, Yves et sa femme Denise lancent un appel à tous afin d’aider les propriétaires qui ont tout perdu. Au terme d’une enquête menée par le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup, « la cause retenue la plus probable est une défaillance d’un circuit électrique causée par une surtension », a affirmé Éric Bérubé par voie de courriel.