Inauguration de l’Observatoire de bélugas à Cacouna : une union entre science et traditions
Publié le 20 juin 2024 à 17:07, modifié le 20 juin 2024 à 17:08
Par: Ariane Boyer
Aujourd’hui à Cacouna, l’Observatoire de bélugas, situé sur la montagne de Gros-Cacouna, a été officiellement inauguré. Ce projet de 3,7 millions de dollars promet d’être une attraction majeure dans la région.
L’observatoire, situé au bout du sentier Putep ’t-awt, offre une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. Le chemin de 2 km mène à des belvédères où les visiteurs peuvent observer ces géants blancs du Saint-Laurent. Robert Michaud, président du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), décrit l’expérience : « Une fois qu’on arrive au-dessus de la montagne, ici on plane au-dessus de l’habitat béluga. On voit l’habitat des bélugas de l’aval à l’amont dans un coup d’œil, on peut embrasser tout l’estuaire qui s’étend jusqu’à Rimouski, jusqu’au Kamouraska en haut, c’est magnifique. »
La mairesse de Cacouna, Suzanne Rhéaume, se réjouit de cette initiative. « C’est épouvantable, le site, comme c’est beau, comme c’est exceptionnel. Et puis il y a vraiment une belle amitié entre nos deux communautés. Et puis ça, je le dis, c’est vraiment une richesse pour Cacouna, » a-t-elle déclaré.
Le projet est porté par la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, dirigée par le Grand Chef Jacques Tremblay. « C’est un endroit historique pour la nation. Les ancêtres passaient ici pour faire du troc en canoë à Tadoussac. Alors pour nous, la protection de la montagne est également importante, ajoutée à nos valeurs de protection du territoire, » a expliqué Jacques Tremblay.
Dans le cadre de l’initiative Fenêtre sur les bélugas, l’Observatoire propose une expérience immersive grâce à l’utilisation de drones. Les visiteurs peuvent observer les bélugas en temps réel. Robert Michaud ajoute : « Pour moi, c’est symboliquement une façon de nous connecter ensemble autour des bélugas pour mieux cohabiter. »
Pour les porteurs du projet, l’Observatoire est la naissance d’une union entre science et traditions. Jacques Tremblay conclut : « Vous voyez, c’est un site incroyable. C’est difficile de comparer à d’autres, mais d’après moi, ça va être un des plus beaux endroits de l’Est du Québec. »
Robert Michaud rappelle également les défis auxquels font face les bélugas : « On a des vrais défis, les bélugas ne vont pas très bien. Les bélugas ont besoin d’amis. Et je pense qu’avec la Première Nation, ici, ils ont trouvé des amis depuis longtemps. »