Baie-Saint-Paul est prête à faire face au printemps.

« On nous rapporte qu’avec les quantités de neige qu’on a eues cette année, ce sont quand même de bonnes nouvelles. De plus, on a quand même différents appareils d’analyse qui sont installés. Faut se rappeler qu’on a mis 8000 tonnes d’enrochements sur la digue de la rue Ménard, qui est prête à faire face aux intempéries »,

Mais quand est-il maintenant pour les prochaines décennies ?

« Avec les changements climatiques, on voit que les événements extrêmes sont de plus en plus fréquents. Ça va être davantage une question politique sur le long terme qu’on devrait se poser entre immunisation ou la relocalisation des gens », précise Maxime Boivin, professeur en géographie physique et des systèmes d’informations géographiques (SIG) au département des sciences humaines et sociales de l’UQAC.

Selon cet hydrogéomorphologue, les citoyens doivent avoir conscience que le risque zéro n’existe pas.

« Déjà, d’être conscient que le risque 0 n’existe pas, cela fait en sorte que ces citoyens-là peuvent être mieux préparés si par exemple un ordre d’évacuation rapide doit être mis en place », dit-il.

Il souligne que le choix le plus sécuritaire demeure toujours de relocaliser les personnes se trouvant en zone inondable. Toutefois, celui-ci dit comprendre l’avenue choisie par la municipalité.

« Sachant tout ça, on sait quand même que des méthodes d’immunisation peuvent fonctionner pendant un certain temps pendant 150, 200, 300, 500 ans », poursuit l’homme.

Conscient des possibilités de risques, Michael Pilote indique que la décision de conseil a toujours été basée sur les recommandations de ses nombreux experts.

« Il est clair qu’on ne lésinera jamais sur la sécurité des Baie-Saint-Pauloises et des Baie-Saint-Paulois. On a pris ces choix en tenant compte des différentes recommandations de l’équipe scientifique qui nous aiguillent », assure l’élu.

« Je fais confiance aux experts et à la municipalité pour mettre en place les éléments afin d’avoir la sécurité la plus élevée possible », mentionne M. Boivin.

Une mise à jour attendue

D’ailleurs, Baie-Saint-Paul poursuit les pourparlers afin que ses travaux de protection soient considérés dans la prochaine cartographie de Québec. Une nouvelle carte des zones doit être présentée à l’automne 2024.

« J’ai rencontré le ministre de l’environnement vendredi dernier. On nous a informé que le ministère prend en compte les ouvrages de protection qui ont été installés. On aura quand même d’autres discussions dans les prochaines semaines », ajoute le maire.

Notons que la Ville tiendra une rencontre d’information avec les sinistrés ce mardi afin de leur permettre d’obtenir des réponses à leurs questions notamment sur le processus d’immunisation de leur résidence.