Immigration francophone : les communautés hors Québec doubleraient d’ici 2026
Publié le 16 janvier 2024 à 16:24, modifié le 16 janvier 2024 à 16:24
Par: Félix Côté
Le gouvernement fédéral veut mousser l’immigration francophone hors Québec, dont au Nouveau-Brunswick. Le ministre Marc Miller, était à Caraquet ce matin pour des annonces, notamment, afin d’attirer un plus grand nombre d’enseignants issus de la francophonie, dans la Péninsule acadienne.
Le ministère de l’Immigration prévoit doubler le nombre d’immigrants francophones d’ici 2026. Pour atteindre ces nouvelles cibles, le ministre a dévoilé l’élargissement du programme d’appui à l’immigration francophone. Marc Miller prévoit aussi la création d’un corridor pour recruter des enseignants.
« Le fédéral n’a pas généralement bien fait son travail dans le passé. On avait 3-4 % maintenant ça prend un coup de barre et, de doubler ce chiffre qui est excessivement bas, ça va prendre un effort et c’est ce qu’on annonce aujourd’hui passer de 4 à 8 % », raconte le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Marc Miller.
Pour ce faire, Ottawa annonce que dix nouvelles municipalités s’ajouteront à l’initiative des communautés francophones accueillante, dont Caraquet.
« Ça serait une initiative régionale donc pour l’ensemble de la péninsule acadienne et ça, on n’est tout à fait confortable avec ça », précise le maire de Caraquet Bernard Thériault
Bien que ces annonces facilitent l’accès aux nouveaux arrivants, l’objectif fixé n’atteint pas les recommandations qui garantiraient démographiquement le fait français dans les communautés francophones minoritaires au Canada. Le député d’Acadie Bathurst croit que trop d’immigrants sont temporaires et que les communautés doivent travailler sur la rétention.
« Prenez une journée, un souper dîner, un dîner ou un ajustement pour connaître le parcours de ces gens-là et vous verrez que votre vision de l’immigration n’est pas ce que vous pensez, ça va changer pour le mieux », mentionne le député fédéral d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier.
Le ministre reconnaît que les nouvelles cibles sont ambitieuses en raison du manque de logement. Quant à lui, le député provincial Keith Chiasson espère que les nouveaux arrivants combleront des emplois où le manque de main-d’œuvre est crucial.
« Si on recrute des jeunes qui vont tous dans le même domaine, par exemple administration des affaires, le marché peut seulement absorber un certain pourcentage chaque année donc ici dans la péninsule par exemple on ne peut pas embaucher 40 diplômés de l’administration des affaires, on a besoin de gens dans les services de santé d’enseignants et aussi de personnes de métier », commente Keith Chiasson.
Les montants exacts rattachés à ses annonces seront dévoilés prochainement.