Immigration : 160 000 $ pour des services aux nouveaux arrivants
Publié le 29 août 2024 à 16:30, modifié le 29 août 2024 à 16:32
Par: Félix Côté
Deux organismes de la Baie-des-Chaleurs ont reçu 160 000 $ pour améliorer l’accueil et la rétention de la main-d’œuvre étrangère. La ministre de l’Immigration l’a annoncé ce matin.
La fermeture cet été du Service d’accueil aux nouveaux arrivants a laissé un vide dans l’offre de services dans les MRC Avignon et Bonaventure. Les nouvelles subventions vont favoriser la rétention des travailleurs étrangers selon la ministre Christine Fréchette.
« Les gens ne viennent pas seulement ici pour travailler. Ils viennent de se développer une qualité de vie, un réseau. Puis, ces organismes vont leur faciliter la vie pour bien comprendre ce qu’est le Québec », mentionne la ministre de l’Immigration, de l’Intégration et de la Francisation du Québec, Christine Fréchette
Les organismes se disent prêts à jongler avec les nombreux défis qu’une intégration à un nouveau mode de vie comporte.
« On a une idée des enjeux qui s’en viennent. Lors des deux premières cohortes, on y a participé de façon indirecte », explique la directrice générale du Centre d’action bénévole St-Alphonse-Nouvelle, Nancy Valois.
« On connaît bien le mandat aussi au niveau des services d’accueil et d’intégration. On a déjà pensé à plusieurs activités qu’on va organiser sur le territoire », ajoute la directrice de Horizon emploi, Rachel Aspirot.
Auparavant, le Service d’aide aux nouveaux arrivants était administré par le Carrefour jeunesse emploi. Quel que soit l’organisme responsable, il fallait offrir un service, selon le préfet de la MRC Avignon.
« Depuis la fin juin, on sait que le Carrefour jeunesse emploi a décidé de ne pas renouveler cette entente avec le ministère. Pour nous c’était très important de trouver un autre porteur pour s’assurer que les services demeure sur le territoire donc c’est une bonne nouvelle pour nous aujourd’hui de savoir que les nouveaux arrivants auront accès à un service », précise Mathieu Lapointe.
Il reste encore plusieurs défis pour les immigrants en Gaspésie : peu d’entre eux ont un permis de conduire et ils n’habitent pas tout près des services. Selon la Chambre de commerce, les employeurs peuvent contribuer. La députée propose certaines alternatives.
« Je sais que dans d’autres régions parfois il y a des autobus d’achetés par les employeurs pour faire des navettes entre les différents lieux de domicile et de travail donc ça pourrait être une option. Mais je crois effectivement que si le travailleur n’a pas de permis ça peut être un enjeu problématique en Gaspésie », raconte la directrice générale de la Chambre de commerce Baie-des-Chaleurs, Valentine Palma.
« On sait que le territoire est super grand ici. Rares sont ceux qui n’ont pas de voiture, il y a quand même le transport de la RÉGIM qui désert matin et soir selon où on habite. Mais je crois que l’idée c’est de mettre en place des solutions facilitante comme c’est le cas avec les unités modulaires du côté de Maria », démontre la député Catherine Blouin.
Plusieurs se demandent si les ressources compétentes au service d’aide aux nouveaux arrivants seront à réengager. D’ailleurs les postes seront affichés à partir de mardi prochain.