Immigrants francophones : une hausse bien vue par les organismes régionaux
Publié le 25 octobre 2024 à 17:07, modifié le 25 octobre 2024 à 17:08
Par: Alex Delcourt
Plusieurs organismes néo-brunswickois réagissent favorablement à la volonté d’Ottawa d’augmenter la proportion d’immigrants francophones hors Québec dès l’an prochain.
La Société nationale de l’Acadie est très contente que la nouvelle planification propose veut faire en sorte que d’ici 2027, 10 % des immigrants soient francophones, contre 6 % actuellement. Selon le président de l’organisme, la survie des communautés francophones minoritaires serait en jeu et cette annonce pourrait avoir ses effets bénéfiques pour aider la cause.
« On peut continuer sur la voie de rétablir ou diminuer l’écart qui existe. Malheureusement, on n’est pas encore rendu au point où on va être capable de rétablir, mais au moins on se sent comme si le gouvernement fédéral nous a entendus et adresse, quand même les inquiétudes des communautés acadiennes et francophones en situation linguistique minoritaire. » – Martin Théberge, président de la Société nationale de l’Acadie
Le commissaire à l’immigration à la Ville de Caraquet et président du comité d’accueil des nouveaux arrivants dans la Péninsule acadienne est du même avis.
« C’est une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle. (…) Étant 97, 98 pour cent francophones, c’est certain que ça va nous aider. » – Jacques Dugas, président du Comité d’accueil, d’intégration, d’établissement des nouveaux arrivants dans la Péninsule acadienne (CAIENA)
Ottawa a annoncé de nouvelles cibles en immigrations, passant de 500 mille résidents permanents à 365 mille en 2027. Selon le président de la Société nationale de l’Acadie, il s’agit d’un changement nécessaire.
« Il y a une partie de moi qui a envie de dire : on n’avait pas le choix… Dans ce sens où il y a d’énormes enjeux de la société canadienne qu’il faut adresser avant d’accueillir trop d’immigrants. » – Martin Théberge, président de la Société nationale de l’Acadie
Jacques Dugas ne nie pas l’impact positif qu’aurait la diminution du nombre d’immigrants sur le logement et certains services, mais apporte une nuance.
« Les régions rurales, les régions francophones, on est toujours inquiet d’une diminution. Le besoin au niveau des employeurs, le besoin au niveau de nos communautés est important. On est soucieux que ça puisse nous apporter des diminutions même ici en régions rurales. » – Jacques Dugas, président du Comité d’accueil, d’intégration, d’établissement des nouveaux arrivants dans la Péninsule acadienne (CAIENA)
M. Dugas aurait aussi aimé voir dans cette annonce une simplification du processus d’immigration pour les travailleurs temporaires, élément qui n’a pas été adressé par Ottawa.