Îles-de-la-Madeleine: un nouvel élu victime de propos haineux
Publié le 12 septembre 2024 à 17:11, modifié le 13 septembre 2024 à 10:40
Par: Patrick Giguère
Un élu des Îles-de-la-Madeleine a porté plainte à la Sûreté du Québec pour des propos haineux proférés contre lui sur les réseaux sociaux. Un internaute a espéré que Georges Painchaud soit victime d’une tentative d’attentat comme celle ayant ciblée Donald Trump.
À peine trois jours après avoir été élu comme conseiller de Cap-aux-Meules/ Île d’Entrée, Georges Painchaud a été visé par des commentaires haineux sur les réseaux sociaux.
Selon l’homme de 75 ans, ces critiques proviendraient d’un groupe de personnes qui appuyaient l’un de ses adversaires.
Il reconnaît que la campagne électorale a été particulièrement tumultueuse.
« Ils m’ont attaqué plus que moi j’ai pu les attaquer. Mais là, aujourd’hui, l’élection est définitive, on n’accepte pas la défaite » lance l’ancien policier.
Dans les derniers jours, un internaute a écrit un message qui faisait allusion à la tentative ratée d’assassinat de l’ex-président américain Donald Trump. On peut lire que le viseur devrait viser plus au centre. Un commentaire qui était adressé à M. Painchaud.
«J’ai été 37 ans dans la police, j’ai défendu des policiers qui eux vivaient de la violence. Moi, ça ne me fait pas peur, j’ai la couenne dure», assure-t-il.
Néanmoins, il a tout de même porté plainte pour sa sécurité et que pour ce genre de commentaires cessent dans le futur.
La Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation d’un résident des Îles de 56 ans pour harcèlement envers un élu.
«Celui-ci a été interrogé par nos enquêteurs et il a été libéré pour la suite des procédures. Le dossier a été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales», confirme le porte-parole de la police nationale, Frédéric Deshaies.
Pour cette experte en démocratie municipale, les politiciens devraient faire preuve de retenue et limiter ou délaisser complétement les réseaux sociaux.
« On risque, sur les réseaux sociaux, de montrer nos failles, aussi nos dérogations et de s’accuser soi-même. C’est pour ça qu’une très grande prudence doit être exercée quant aux actions », conseille Danielle Pilette, professeure associée au département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale à l’UQAM.
M.Painchaud n’exclut pas la possibilité d’entreprendre des poursuites au civil pour faire cesser l’intimidation à son endroit.
Il a bien l’intention de rester en poste, peu importe ce qui arrivera
«Jamais je ne vais démissionner!»