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Îles-de-la-Madeleine : ouverture de la chasse au phoque

Publié le 21 janvier 2025 à 14:21, modifié le 21 janvier 2025 à 14:21

Par: Louis-Philippe Morin

La chasse au phoque a commencé lundi aux Îles-de-la-Madeleine. Des centaines de chasseurs amateurs et professionnels ont quelques milliers de bêtes dans leur ligne de mire.

Bien ancrée dans les mœurs des Madelinots, la chasse au phoque gagne en popularité sur l’archipel, année après année. L’Association des chasseurs de phoque Intra-Québec avait une cinquantaine de membres en 2010. Elle en compte maintenant plus de 450.

« La chasse pour activité d’usage personnel, ce qu’on sait, et ce qu’on se fait confirmer par le ministère des Pêches et des Océans ces dernières années, c’est qu’il y a eu une augmentation significative quand même de l’activité de chasse au Québec. », nous dit Gil Thériault, directeur général de l’Association des chasseurs de phoque Intra-Québec.

Cette année, on prévoit que trois mille bêtes seront abattus. Le chiffre paraît astronomique, mais quand on sait qu’il y a au-delà de 400 mille phoques sur la côte Est du Canada, cette chasse n’a pas vraiment d’impact sur la population du mammifère…L’activité ne se limite pas qu’au Québec, puisque des permis de chasse récréative sont maintenant disponible au Nouveau-Brunswick.

« Ça va aussi donner la chance aux gens, la population générale, de commencer à goûter à cette nourriture-là, à cette viande-là… L’essayer pour voir s’ils aiment ça. Il y aura probablement des restaurateurs, des chefs cuisiniers, qui vont vouloir expérimenter un peu avec cette nouvelle viande-là. », ajoute Martin Mallet, directeur général de l’Association des pêcheurs des Maritimes.

La chasse au phoque comble les besoins en viande des Madelinots, mais aide aussi à contrôler une population de prédateurs qui a un impact sur les ressources piscicoles de la région. Il en a même été largement question la semaine dernière au congrès de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche.

« Quand on multiplie un prédateur, en haut de la chaîne alimentaire par 80, comme c’est le cas pour le phoque gris. Si les pêcheurs avaient augmenté, leurs prises par 80 – ou multiplier 80 fois – tout le monde serait les bras dans les airs en train de hurler qu’ils sont en train de détruire l’écosystème. La même chose se passe au niveau des phoques. », analyse monsieur Thériault.

Loin des pratiques utilisées dans les années 70 ou 80… Les chasseurs essaient de pratiquer leur activité humainement et en limitant le gaspillage… dans cette optique, Écofaune Boréale, qui est liée au Centre collégial de transfert technologique au Lac-Saint-Jean, récupérera une partie des peaux.

« … Un projet qui vise à développer des solutions de tannage écoresponsable… Adapté aux Îles-de-la-Madeleine. Des solutions de tannage qui prennent moins d’eau et moins de produits chimiques… Pour respecter les contraintes environnementales des Îles-de-la-Madeleine. », précise monsieur Louis Gagné, directeur d’Écofaune Boréale.

Entre acceptabilité sociale et contrôle de la population des loups-marins, les chasseurs de phoques espèrent voir les gouvernements réviser la règlementation pour rendre cette activité plus accessible. L