Oubliez la voiture, c’est derrière le guidon de son vélo de marque Giant offert par son gendre il y a deux ans, que le résident de Shippagan se déplace en été.

«À la suite de son opération, il ne pouvait pas faire de vélo. Depuis ce temps, c’est moi qui a le vélo», dit en riant l’athlète de 88 ans.

En deux étés, il a roulé pas moins de 21 500 kilomètres,  entre Shippagan et Saint-Simon, soit l’équivalent d’un peu plus trois allers-retours entre Vancouver et Halifax.

«Ça fait trois fois que je change les pneus. Ils sont finis. Je vais être obligé d’en mettre une quatrième fois. (…) La Véloroute qu’on a ici en Acadie c’est quelque chose de spéciale. On prend goût à ça et on ne veut plus arrêter», rigole le cycliste.

Pour l’octogénaire, le but n’est pas de battre un record Guinness, mais plutôt de garder la forme et de montrer le bon exemple.

«C’est souvent des personnes âgées que je croise. Il faudrait que les jeunes bougent plus. Il faut bouger ou bien on va faire du diabète ou du cholestérol ou toutes sortes de choses de comme ça et on va prendre du poids. Moi depuis que je fais du vélo depuis l’an passé, j’ai perdu trente livres », prévient le principal concerné.

Néanmoins, pour parcourir 100 kilomètres de vélo par jour, une routine stricte s’impose.

«En me levant le matin, je fais des exercices et des étirements une vingtaine de minutes. À tous les matins avant de déjeuner. La nourriture c’est important aussi. Le gruau, les fruits et les amandes. (…) C’est facile pour moi. Je pourrais en faire bien plus que ça, mais je ne veux pas mourir sur le vélo», lance-t-il.

M.Ferron se rend aussi à la piscine régionale de Shippagan tous les jours. Depuis son ouverture en 2009, le sportif a fait environ 87 000 longueurs, ce qui représente 10 tours de la Péninsule acadienne. Pour l’octogénaire , l’âge n’est qu’un nombre et il n’est pas prêt à ranger son vélo et son maillot de bain pour de bon.

« Tant que je pourrai me traîner, je ferai du vélo, je marcherai et je ferai des exercices. Parce que c’est ça, qui fait de la vie est belle», termine-t-il.

Aussitôt l’entrevue terminée, M.Ferron est reparti de plus belle, car la persévérance et la passion le motive à poursuivre sa route.