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Il cultive des légumes pour Moisson Kamouraska

Publié le 17 septembre 2018 à 16:23, modifié le 17 septembre 2018 à 18:35

Par: CIMTCHAU

Les banques alimentaires font souvent face à un manque de ressources. Un homme de Sainte-Anne-de-la-Pocatière a décidé de cultiver un jardin dans le but offrir tous ses surplus à Moisson Kamouraska.

Cyril Roblet dispose d’un jardin de 2000 pieds carrés. Depuis 2 ans, il récolte seulement les légumes dont sa famille a besoin. Tout le reste va entièrement à Moisson Kamouraska.

« Souvent, les jardiniers vont vouloir faire le plus gros, le plus beau jardin du voisinage, puis on se retrouve avec trop de légumes. Je pense que c’est un bon moment pour rappeler aux gens que ces légumes-là, ils ne sont pas obligés de les perdre », mentionne Cyril Roblet.

Le jardinier a donné 700 livres de légumes l’année dernière à l’organisme. Jusqu’à présent, il a pu offrir 400 livres de fruits et légumes à l’organisme. Il lui reste encore des tomates, des carottes et des épices à livrer. Sans oublier les courges et les citrouilles qui seront prêtes d’ici quelques semaines.

Sa générosité en a inspiré d’autres à faire comme lui.

« J’ai croisé quelques personnes qui m’ont dit qu’ils avaient fermé la moitié de leur jardin parce qu’ils avaient trop de production et qu’ils avaient ensuite décidé de rouvrir cette moitié de jardin-là, pour fournir ces légumes excédentaires à Moisson Kamouraska », raconte M. Roblet.

Non seulement l’initiative de Cyril Roblet évite le gaspillage alimentaire, mais permet surtout à Moisson Kamouraska d’avoir une plus grande variété de légumes frais.

« C’est un plus, parce que nous, c’est redistribué aux gens lors des dépannages d’urgence, mais aussi lors des dépannages de surplus. C’est des coûts monétaires moindres aussi pour l’organisme, vu que c’est une gratuité », explique Louise Chrétien, coordonnatrice de l’entrepôt chez Moisson Kamouraska.

Une nouvelle adresse

Toutes ces denrées sont entreposées dans les nouveaux locaux de l’organisme, maintenant situé au 905, 5e rue Rouleau, à La Pocatière.

« On cherchait un endroit plus stratégique pour rejoindre notre clientèle, puis je pense qu’on y est arrivé avec cet endroit-ci », souligne la directrice générale de Moisson Kamouraska, Mireille Lizotte.

Grâce à cet espace deux fois plus grand, Moisson Kamouraska a l’intention de bonifier son offre de service. Un café solidaire et une soupe populaire seront prochainement ajoutés à l’horaire.

« C’était une nécessité aussi, parce que nos denrées ont augmenté, la clientèle a augmenté aussi. En 5 ans, on a donné 489 tonnes de denrées », ajoute Mme Lizotte.

L’organisme entend aussi mettre en place un frigo communautaire très prochainement.