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Hydro-Québec : deux nouvelles lignes de transport au Bas-Saint-Laurent

Publié le 5 novembre 2024 à 17:20, modifié le 6 novembre 2024 à 14:22

Par: Ariane Boyer

Hydro-Québec mise sur le Bas-Saint-Laurent pour sa transition énergétique.

Hydro-Québec confirme son intention de construire deux nouvelles lignes de transport dans l’Est-du-Québec, un projet colossal visant à moderniser et renforcer son réseau d’électricité. Avec un investissement de 50 milliards de dollars prévu d’ici 2035, cette initiative place le Bas-Saint-Laurent en première ligne de la transition énergétique.

Réduire la dépendance aux énergies fossiles

Actuellement, 50 % de la consommation énergétique au Bas-Saint-Laurent provient encore des combustibles fossiles. Ce projet de deux nouvelles lignes de transport vise non seulement à alimenter les grands centres et les régions en énergie propre, mais aussi à renforcer la résilience de la région face aux changements climatiques.

Les deux lignes prévues dessinent un nouveau paysage énergétique pour la région. La première ligne, longue de 260 kilomètres, reliera Rivière-du-Loup–Témiscouata au poste des Appalaches, dans la région de Thetford Mines, et acheminera l’électricité produite vers les centres urbains. La seconde, de 175 kilomètres, reliera Rivière-du-Loup–Témiscouata à la vallée de la Matapédia, consolidant ainsi le réseau local pour une meilleure distribution énergétique régionale.

Consultation des communautés locales et autochtones

Hydro-Québec lance une vaste consultation pour recueillir les points de vue des communautés locales, des Premières Nations et des regroupements régionaux. Cette démarche vise à comprendre les spécificités des milieux concernés et à assurer l’acceptabilité sociale du projet.

Malgré les grands axes définis, le tracé exact des futures lignes n’est pas encore finalisé. Hydro-Québec s’engage à travailler étroitement avec les organismes locaux pour préciser les parcours finaux tout en minimisant les impacts sociaux et environnementaux. « Le type de sol, les milieux humides, les espèces protégées, les utilisations du territoire… on ne veut pas mettre ça nécessairement en terre agricole ou en milieu humide », explique Ariane Doucet-Michaud, conseillère en communication et collectivités chez Hydro-Québec.

Un équilibre environnemental à trouver

Le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) participe également aux discussions, affichant une attitude de vigilance. « Le conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent accueille cette nouvelle-là avec ouverture et vigilance », souligne Patrick Morin, directeur général du CREBSL. « On va être dans de l’aménagement du territoire de haut niveau, dans le sens où il y a des volontés de protection du territoire et puis il y a ce besoin, exprimé par Hydro-Québec, d’avoir cette nouvelle ligne de transport », précise-t-il.

Les réseaux sociaux témoignent de réactions partagées, plusieurs citoyens déplorant l’abattage d’arbres nécessaire pour installer ces nouvelles infrastructures. « Les gens qui ne veulent pas, en disant que si on coupe des arbres, ça n’aidera pas, le bilan carbone… eh bien, je dirais que consommer les énergies fossiles, comme on fait actuellement partout au Québec, partout dans le monde, ce n’est certainement pas la meilleure idée non plus », réplique Michel Lagacé.

Des retombées économiques importantes

Ce projet devrait générer des retombées économiques significatives, estimées à plusieurs milliards de dollars et des milliers d’emplois pour le Québec. Hydro-Québec prévoit que la première ligne sera mise en service en 2034.