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Hôpital de Maria : une décision fait débat sur la qualité des soins

Publié le 3 avril 2025 à 17:06, modifié le 3 avril 2025 à 17:06

Par: Félix Côté

Des travailleurs de la santé manifestaient ce midi contre une réduction des effectifs disponibles et l’impact sur la qualité des soins à l’hôpital de Maria. Le CISSS de son côté affirme le contraire.

Actuellement les coupures de 43 millions de dollars au CISSS de la Gaspésie ont plusieurs répercussions selon le syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalopraticiens de l’Est-du-Québec. À chaque quart de travail, il y a une infirmière et une infirmière auxiliaire de moins sur le plancher au département de chirurgie/pédiatrie et pédopsychiatrie. Dans une journée c’est 6 travailleuses de moins, et selon le syndicat cette décision augmenter les risques d’incidents.

Le syndicat réclame que les quarts de travail soient rétablis dans le département de chirurgie/ pédiatrie et pédopsychiatrie.

« Normalement, dans un hôpital, juste en pédiatrie, ça prend une infirmière pour quatre personnes maximum. Mais là, en plus de deux-trois enfants, ils doivent gérer sept-huit adultes qui ont été opérés, ça ne fait aucun sens », déclare le président du SIIIEQ, Pier-Luc Bujold

De son côté, le CISSS de la Gaspésie affirme que le personnel qui était en place auparavant y avait été affecté temporairement pour des travaux dans un autre département. Le CISSS affirme que ce n’est qu’un retour à la normale.

ANDREW O’REILLY | directeur adjoint des soins infirmiers pour le CISSS de la Gaspésie

« Il y a eu un ajout de lit temporaire ainsi qu’un ajout de personnel temporaire on niveau de l’unité de chirurgie. Puis, maintenant le chantier est terminé donc on a refait un mouvement de personnel pour un retour à la situation normale », rétorque le directeur adjoint des soins infirmiers pour le CISSS de la Gaspésie, Andrew O’Reilly.

Le syndicat avance que depuis la réduction des effectifs, 6 fois plus d’incidents liés à la qualité et la sécurité des soins ont été recensés. Soit 100 rapports en un mois.

« C’est triste à entendre, mais souvent les patients vont rester 15-20-25 minutes sur la toilette parce qu’on n’a pas le temps d’aller les sortir, et chercher, et lui remettre dans le riz ou encore même les faire marcher », déplore l’infirmier en chirurgie pédiatrique à l’hôpital de Maria, Gabrel Delisle St-Jean.

Le CISSS est en désaccord avec cette affirmation. La direction confirme une légère hausse avec 35 rapports où les accidents ont été confirmés.

« Je ne peux pas répondre d’où proviennent les données du syndicat. Ce qui est important, c’est qu’actuellement les soins offerts à l’hôpital de Maria sont sécuritaires et ont vu rassurer la population à ce niveau-là. On n’est pas en accord avec le message porté actuellement, mais c’est qu’il faut se rappeler ce que la qualité et la sécurité des soins sont au rendez-vous à l’hôpital de Maria », contredit M. O’Reilly.

De son côté, le syndicat persiste et signe en concluant qu’il est impossible que les coupures imposées n’aient pas d’impact sur la qualité des soins.