Mon topo Hôpital de La Malbaie: citoyens et élus pressent Québec d’agir
Publié le 22 février 2025 à 12:45, modifié le 24 février 2025 à 11:25
Par: Jérôme Gagnon
Les citoyens de Charlevoix-Est ont envoyé un message clair samedi matin à La Malbaie. Près d’une centaine de personnes ont marché dans les rues pour dénoncer le report de l’appel d’offres lié au projet de modernisation de l’hôpital.
*Voyez le reportage complet de Jérôme Gagnon dans la vidéo ci-dessus*
Dès 10 h, plusieurs personnalités de la région, dont la préfète de Charlevoix-Est ainsi que les maires de La Malbaie, de Clermont et de Saint-Siméon, se sont exprimées tour à tour devant la foule réunie.
Pour ces derniers, la population a suffisamment attendu. Il est grand temps de donner une chance à ce projet de se concrétiser et de permettre la première pelletée de terre.
La première mention concernant l’atteinte de l’équilibre budgétaire, dans la première communication, a semé des doutes et des inquiétudes chez de nombreuses personnes.
« On n’est pas tannants là, tout ce qu’on dit c’est qu’on fait nos devoirs, on recrute, on travaille, on fait nos affaires. On ne demande pas ce qui n’est pas promis ou ce qui n’est pas inscrit. Arrêtez de nous insécuriser et de dire quand ça va commencer, tout simplement », a lancé le maire de La Malbaie, Michel Couturier.
Jusqu’ici, aucune personne ni organisation liée au gouvernement québécois n’a été en mesure de fournir une date précise concernant le déclenchement des travaux « attendus depuis 15 ans ». Le comité citoyen, dirigé par Anne Jean, a appelé les ministres Julien et Dubé à agir rapidement pour corriger ce contretemps et permettre le lancement des appels d’offres sans plus de délais.
Les citoyens et élus se sont rendus devant le bureau de la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré. Son conseiller politique, Rock Laviolette, a indiqué que les réponses sont actuellement entre les mains du PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Patrick Duchesne.
« Le travail a été fait du côté politique », a-t-il réitéré. Ces propos de M. Laviolette ont été mal reçus par les citoyens présents, ainsi que par l’initiatrice du mouvement.
Mme Jean estime qu’il s’agissait de leur responsabilité, et non de celle de la population, de poser ces questions essentielles. Elle ajoute que la pression continuera d’être exercée tant que des réponses ne seront pas fournies.
« Je vais le dire à monsieur Legault : vous n’êtes pas sorti du bois encore, et là, Bourassa non plus, elle n’est pas sortie du bois. Mettez vos tuques, ça va brasser », a déclaré une citoyenne furieuse sur place.
