Rien de rassurant pour la population et les élus.

« La ligne du parti, c’était : le chantier sera livré en 2030. Ça devait commencer en 2024. Et maintenant, cette ligne change. Alors écoutez : aujourd’hui, c’est de la déception — pour les citoyens de Charlevoix et pour toutes les équipes de professionnels impliquées », déplore le maire Michel Couturier.

Quand verra-t-on une première pelletée de terre ? La question demeure sans réponse. L’hôpital de La Malbaie est loin d’être le seul projet à faire face à cette incertitude. Cette année, seulement cinq projets à travers la province pourraient obtenir le financement nécessaire pour aller de l’avant, selon La Presse.

« À Montréal, ils font des pieds et des mains pour leur hôpital. As-tu pensé ? Ils vont prendre de l’argent pour bâtir un hôpital neuf ici, alors qu’avec la quantité de monde qui fréquente leur établissement — avec des souris, des écureuils, des fourmis… », note une citoyenne.

« Ça nous dérange, puis en même temps, on a hâte que ça se fasse, parce que ça fait longtemps qu’on l’attend. On serait dus pour l’avoir », estime une autre femme.

« Heureusement que j’ai eu accès à cet hôpital pour me stabiliser et recevoir des soins de première ligne. On a vraiment besoin de cet hôpital-là. Moi, je serais mort si on ne l’avait pas eu », affirme Alex Gagnon, un citoyen reconnaissant.

Pendant ce temps, à La Malbaie, les citoyens doivent composer avec un chantier inachevé, comme en témoignent les images.

« On a injecté 11 millions de dollars dans le centre-ville pour embellir le secteur. Le développement s’est fait autour de ce projet. À mon avis, c’est quelque chose qui avait démarré, qui est maintenant abandonné. Et quand ça reprendra, ça ira de l’avant… mais quand ? On est très inquiets », confie l’élu.

Ce mercredi, la députée Kariane Bourassa n’était pas disponible pour commenter le dossier. Son équipe a toutefois transmis une déclaration du ministre Christian Dubé, précisant que les sommes destinées aux nouveaux projets d’infrastructure faisaient toujours l’objet de discussions et que toutes les options demeuraient sur la table.

« Je pense sincèrement que madame Bourassa souhaite autant que nous, étant donné qu’elle vit dans le comté, que cette infrastructure voie le jour », conclut M. Couturier.

Notons que Kariane Bourassa espérait que le Conseil des ministres donne son aval au projet de l’hôpital de La Malbaie au cours du mois.