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Hommage aux hommes d’arpentage d’antan

Publié le 9 janvier 2018 à 16:42, modifié le 9 janvier 2018 à 16:42

Par: CIMTCHAU

La municipalité de Maria compte encore une quarantaine d’hommes qui ont participé à la grande époque de l’argentage, la découverte du Nord du Québec. Dimanche, ils se sont réunis pour commémorer le 80e anniversaire de la plus célèbre épopée de l’histoire de ces hommes qui ont travaillé souvent dans des conditions difficiles.

Louis-Marie Guité et Jean-Paul Audet font parti de ces hommes d’arpentage qui ont contribué à découvrir l’étendue du territoire et des richesses naturelles du Nord du Québec.

« Ils buchaient la ligne, au début c’était bucher à la hache et à la sciotte (…) c’était pour abattre les arbres pour faire une ligne droite, » dit M. Guité.

« En hiver le fond de tente c’était de la branche de sapin pis d’épinette. La nuit on ne chauffait pas là. Ça fait qu’à moins quarante, moins quarante-cinq le matin quand on se levait là… c’était frette », ajoute Jean-Paul Audet.

Une quarantaine de ces hommes d’arpentage de Maria sont toujours vivants. Dimanche dernier, ils se sont rassemblés avec parents et amis pour commémorer le 80e anniversaire de la plus célèbre épopée qu’ont vécue 5 hommes de leur village en août 1938. Ceux-ci ont passé trente jours sans nourriture. L’aventure a failli leur couter la vie.

« Ils n’ont pas pu localiser ou étaient les provisions (parachutées avant leur arrivée)», raconte Louis-Marie Guité.

Au plus fort de la période d’arpentage du Nord du Québec, qui s’est déroulée de 1940 à 1960, plus d’une centaine de travailleurs de Maria quittaient le village pendant des mois à la découverte du grand nord.

« Ils disaient que les hommes de Maria, c’étaient des gars qui étaient tenaces pis ils ne jumppaient pas. Ils restaient toute la run », dit M. Guité

Messieurs Guité et Audet ont suivi les traces de leur père dans des périples de 30 jours à trois mois, loin de leur famille, été comme hiver, dans des conditions souvent périlleuses.

« Mon premier hiver que j’ai fait de l’arpentage, je ne voulais plus aller à l’école, ça fait que mon père m’a dit tu vas travailler», se souvient M. Audet.

Les deux hommes retirent une grande fierté du travail de tous leurs concitoyens et collègues.

« La fierté c’est qu’on a fait avancer le Québec (…)La Baie James, les barrages…peut-être que ça n’aurait pas été fait », conclu M. Guité.