C’est une suggestion commune de 15 ans qui a été présentée au juge Guy de Blois de la Cour supérieure, lundi matin.

L’accusée, qui est était très émotive, est demeurée assise dans le box des accusés tout au long de l’audience, qui se tenait en présentiel au palais de justice de Percé.

La femme de 60 ans a été déclarée coupable jeudi dernier d’avoir enlevé la vie à Richard Allard, 64 ans, en juillet 2022.

La victime aurait été tuée par arme blanche. Elle a été découverte, dans une mare de sang, à l’intérieur de son appartement du Centre Émilie-Gamelin.

L’accusée était sa voisine et son amie.

Lors de l’audience, la procureure de la Couronne a lu une lettre écrite par un ami et proche aidant de Richard Allard, qui le décrit comme un homme « doux, gentil, attentionné et généreux » et qui « avait une attitude positive envers la vie même lorsque les choses n’allaient pas bien». 

« En tant qu’être humain, il était doux, gentil, attentionné et généreux. Il avait une attitude positive envers la vie même lorsque les choses n’allaient pas bien, il avait presque toujours le sourire aux lèvres. » extrait de la lettre d’un ami et proche aidant de la victime.

Quant aux proches de Lisette Hautcoeur, un de ses garçons a mentionné vivre dans l’incompréhension totale depuis les tragiques événements.

Néanmoins, il a assuré que sa famille continuerait à la soutenir.

« On est dans une incompréhension totale, mais depuis le début nous soutenons notre mère du mieux qu’on peut. Malgré les accusations envers le geste, la femme que vous décrivez depuis le début n’est pas la mère que nous connaissons. La femme que nous connaissons, c’est une femme aimante, adorable et généreuse. On voulait simplement lui dire que, malgré tout, les enfants, les petits-enfants et la famille, on va être la pour la soutenir. (…) Quand tu vas sortir de prison, on va être là. On t’aime fort maman.» a indiqué André Hautcoeur, fils de l’accusée, les trémolos dans la voix.

La peine prend en considération plusieurs faits aggravants, notamment la brutalité des gestes, l’impact dans la communauté, les antécédents judiciaires de la dame, qui a d’ailleurs remis à sa sœur le couteau utilisé pour commettre le crime, dont le mobile est inconnu.

L’accusée affirme avoir fait un blackout et n’a aucun souvenir des événements.

Émotive, c’est par la bouche de son avocate, Me Véronique Talbot, que la contrevenante a tenu à s’excuser auprès des proches de la victime, absents de la salle de cour. « Je tiens à vous mentionner que je suis une bonne personne, que j’aime rendre les gens heureux et que cette tragédie ne me définit pas en tant que personne. Actuellement, je suis épuisée et fatiguée de tout ce combat. Je suis attristée faire souffrir les gens que j’aime et de faire parler ce cet événement. » extrait de la lettre de Lisette Hautcoeur.

La Gaspésienne a assuré qu’elle continuerait à travailler sur elle et de faire face à ses responsabilités. Son avocate croit à une réhabilitation.

En prenant compte de la détention provisoire, il resterait un peu plus de 11 ans et quatre mois à purger derrière les barreaux.

Le juge doit rendre sa décision demain.