Trois HLM qui comptent six logements doivent faire l’objet d’importants travaux prochainement sur la rue Forget. Certains locataires sont à bout de souffle.

« Moi, je considère notre logement insalubre. Ma fille attrape des bronchites tous les mois. Ça sent l’humidité, c’est dégueulasse », rapporte une locataire, qui souhaite conserver l’anonymat par peur de représailles.

L’un des logements visités par notre équipe comporte notamment de la moisissure et des bris. Une forte odeur se dégage au sous-sol.

« Quand je suis rentré c’était le bordel et c’était dégueulasse. Il y avait du sucre collé sur le bord des fenêtres, de la moisissure dans la salle de bain et en dessous de l’évier. Le lavabo coule tellement que tout se détériore. On a aussi des insectes sur les planchers. On aimerait quitter, mais il n’y a pas de logements», dénonce-t-elle.

Malgré des demandes répétées au fil des années, peu de travaux ont été réalisés.

« Il y a des prises de courant qui prennent en feu au 2e étage, puis elles disent que c’est de notre faute », déplore de son côté sa voisine, Nadia Simard.

D’après les locataires sondés, les relations sont particulièrement difficiles avec les gestionnaires de l’OMH. D’après Mme Simard, les habitants de ces bâtiments ont l’impression de les déranger tout simplement. Vivant avec son fils trisomique et atteint du syndrome Moya Moya, cette dernière tient particulièrement à une demande qui a été réalisée par le personnel soignant.

« À plusieurs reprises avec la travailleuse sociale et l’ergothérapeute, on a fait la demande pour avoir une petite liberté soit pour avoir une rampe d’accès, mais il y a zéro ouverture. Il y a en plus des subventions de disponible », raconte la Baie-saint-pauloise.

La requête a été a faite il y a déjà 4 ans, plaide la femme. En fin de vie, son garçon Alexis reçoit présentement des soins palliatifs. Il n’est plus en mesure de se déplacer seul.

« C’est inhumain parce qu’il y a plus de liberté, il y a plus de joie de vivre non plus. On ouvre un peu le rideau pour qu’il voie à l’extérieur », indique-t-elle.

Notons qu’un autre logement leur a été offert par l’OMH. Or, selon Nadia Simard, il ne convenait pas à l’ensemble de leurs besoins.

L’OMH répond

Contacté, le président de l’OHM affirme de son côté que l’organisation n’a pas reçu de demandes officielles pour l’ajout d’une rampe. D’autres vérifications seront effectuées. De plus, ils visiteront dès la semaine prochaine le logement touché par de la moisissure. Partenaire, la Ville de Baie-Saint-Paul a communiqué auprès de l’office jeudi.

Rappelons que la Société d’habitation du Québec a versé une somme d’un peu plus de 2M$ pour le projet de réfection de ces six logements de type HLM. Le processus de préparation de plan et devis est en cours après un premier refus de Baie-Saint-Paul pour des coûts trop élevés.