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Hémodialyse à domicile: entre scepticisme et espoir

Publié le 1 novembre 2022 à 17:10, modifié le 1 novembre 2022 à 17:11

Par: Patrick Giguère

On vous en parlait la semaine dernière. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent souhaite offrir le service d’hémodialyse à domicile en Gaspésie et dans le bas du fleuve. Mais une femme atteinte d’insuffisante rénale et qui porte à bout de bras la cause reste sceptique devant cette déclaration.

Francine Plusquellec, qui a défrayé les manchettes dans les derniers mois pour obtenir des traitements d’hémodialyse dans la région, ne se réjouit pas trop vite face à cette bonification.

«Je suis toujours sceptique un petit peu parce qu’avec les démarches que j’ai essayé de faire juste pour avoir un fauteuil proche de chez nous c’était déjà un gros processus », indique la Gaspésienne.

La coiffeuse de Paspébiac ne compte plus les kilomètres d’asphalte qu’elle a parcouru depuis le printemps

«Je n’ai pas calculé le nombre de kilomètres, mais d’avril 2022 à venir à aujourd’hui, je dépasse les 10 000$ en dépenses», laisse-t-elle tomber.

Elle admet qu’il y a des bons côtés à ce projet, ce qui éviterait à plusieurs personnes de se rendre trois fois par semaine à Rimouski, Maria, Chandler ou Gaspé pour recevoir les traitements d’hémodialyse. Francine a d’ailleurs démontré son intérêt à son néphrologue pour avoir un appareil à la maison.

«J’éviterais de me déplacer trois fois par semaine avec ma voiture. Je serais comme autonome et je n’aurais plus besoin de mon conjoint ne serait plus obligé de venir avec moi», affirme la dame qui vient de subir une opération pour retirer un de ses reins.

De son côté, la responsable du transport médical au Centre d’action bénévole de Murdochville espère que le projet se concrétisera. Johanne Boulay tente du mieux qu’elle peut de jumeler un chauffeur-accompagnateur avec un patient, mais reconnaît que ce n’est pas une mince affaire de trouver des conducteurs pour se rendre à Rimouski. L’âge moyen des bénévoles est dans la soixantaine avancée, ce qui complexifie la chose.

« J’en ai un qui en a fait un dernièrement et ça prit 15 heures. C’est long pour un bénévole. (…)  Il y en a surtout qui disent que c’est le soir et revenir à la noirceur. L’été c’est correct, mais l’hiver c’est plus compliqué», mentionne-t-elle.

« J’espère que ça va se réaliser dans un bref délai parce que je ne suis pas la seule qui est atteinte d’insuffisance rénale et plus que ça va aller, plus qu’il va y avoir des gens qui vont avoir besoin de ce service-là », termine Mme Plusquellec.

Pour l’instant, le CISSS du Bas-Saint-Laurent répond que le projet est maintenant entre les mains du ministère de la Santé. On ne peut donc pas se prononcer sur un échéancier et sur la manière que le service pourrait prendre forme. Une chose qui est certaine, on souhaite une réponse rapide et positive de Québec.