Une rencontre a eu lieu pour mettre les pendules à l’heure entre la municipalité et le producteur Guy St-Onge qui n’avait pas encore accordé d’entrevue aux médias. Il nous donne en primeur sa version des faits.

«J’ai toute mis ma vie là-dedans , mes économies…» , débute le producteur du Havre Musical de L’Islet et bien connu chef d’orchestre, Guy St-Onge.

Depuis 10 ans, la pointe de L’Isle-aux-Coudres vibre au son des concerts du havre musical. Des milliers de mélomanes et plusieurs artistes ont pris part aux évènements estivaux se déroulant les fins de semaine. Jusqu’à ce que des plaintes surviennent.

« Ma femme est venue me montrer le téléphone avec les yeux pleins d’eau et m’a dit Guy, c’est la S.Q.! Comment veux-tu que je fasse de la musique…?», souligne émotivement Guy St-Onge.

Les deux plaintes provenaient de deux voisins immédiats du site du Havre…

« La première est située sur le terrain de l’hôtel, l’ancien terrain de l’hôtel que j’avais laissé à mon ex-femme, elle loue. L’autre c’est mon voisin  », explique Guy St-Onge.

Mercredi dernier, la municipalité a tenu une rencontre pour expliquer le futur règlement visant à encadrer les spectacles extérieurs. Le producteur, quant à lui, se questionnait encore.

« Je comprenais à peine, je n’ai pas voulu en parler aux médias. Ils n’avaient pas de preuve que c’était trop fort. On a mis un décibelmètre en plus de filmer pendant le dernier spectacle hommage de Sheryl Crow. On ne peut pas dire que c’est trop fort », selon le producteur Guy St-Onge.

Et qu’est-ce que cela implique ?

« De réduire les spectacles cette année pour mettre les gens et le conseil dans ma poche. Est-ce que je vais dire à Denis Bouchard demain ou Jean-Marie Lapointe, le fils de Jean Lapointe pour l’hommage à son père, il vient samedi , je vais te couper parce que la dame à côté n’aime pas ça ? », se question Guy St-Onge.

Lorsque le règlement sera en vigueur en novembre prochain, Guy St-Onge devra faire approuver sa prochaine programmation à la municipalité.

« On décide de changer la loi pour pouvoir te permettre de faire quelques concerts , mais il faut que le conseil approuve », constate tristement le producteur.

Bien qu’émotif, le producteur reste ouvert à effectuer des changements pour réduire le bruit et rétablir l’harmonie…

«La ville à accepter hier de dire qu’il y avait eu un problème de communication et qu’il aurait dû m’appeler.  Ça, c’est peut-être ma petite victoire!» , termine Guy St-Onge.