Les services municipaux qui utilisent des véhicules à essence et diesel sont nombreux. À Saint-Antonin, la marge de manœuvre pour le prochain budget sera mince avec ces hausses surprises. Des projets sont à venir, comme la construction de trottoirs et l’asphaltage de route. Ça coûtera plus cher et des travaux pourraient être repoussés.

« Il y aurait des dépassements de coûts, il faudrait prendre 200 000 dollars de plus. Tu le prends où ? Tu finis des projets ou tu arrêtes ? Un moment donné, tu es budgété et il faut que tu t’en tiennes à ce qui est sur ton budget », relate Michel Nadeau, le maire de Saint-Antonin.

115 municipalités, dont Rivière-du-Loup, La Pocatière et Saint-Pascal, participent à un programme d’achat en vrac de carburant chapeauté par l’Union des municipalités du Québec. 33 millions de litres sont achetés par l’UMQ.

« Ça permet aux municipalités de bénéficier de coûts intéressants par rapport aux consommateurs qui paient le prix à la pompe », explique Patrick Lemieux, conseiller aux communications pour l’UMQ.

Les impacts se font aussi sentir pour les agriculteurs qui doivent absorber d’importantes hausses de coûts de production et de livraison.

« Tous les produits augmentent, mais aussi la livraison de ces produits-là. C’est principalement dû à la hausse des frais de carburant. Pour les livraisons, on peut parler d’une augmentation de 30-35 % plus élevé qu’il y a 3-4 mois » a remarqué Jean-Mathieu D’Amour, propriétaire de la Ferme D’Amour à Rivière-du-Loup.

Dans le domaine de l’asphaltage, on doit aussi ajuster les prix. L’augmentation du pétrole rend la fabrication du bitume plus dispendieuse. Et pour le pavage, on n’échappe pas au diesel.

« Les machines fonctionnent presque toute au diesel. Les camions qui amènent l’asphalte, ils roulent au diesel. Là on fait le pavage aujourd’hui, mais la préparation de terrain s’est faite par une niveleuse au diesel, un rouleau qui compacte au diesel », démontre Serge Francoeur, propriétaire de Pavage Francoeur.