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Hausse des demandes pour l’aide médicale à mourir

Publié le 5 avril 2019 à 17:01, modifié le 5 avril 2019 à 17:01

Par: CIMTCHAU

La loi sur l’aide médicale à mourir existe depuis près de trois ans au Canada. Depuis, les demandes des patients en fin de vie ne cessent d’augmenter y compris dans nos régions.

262 demandes d’aide médicale à mourir ont été déposées pour le Bas-Saint-Laurent, le Nouveau-Brunswick francophone et dans Charlevoix depuis l’entrée en vigueur de la loi et jusqu’en mars 2018. Des chiffres en constante augmentation. « Pour nous, on s’attendait à avoir 2 demandes dans une année au Bas-Saint-Laurent, mais finalement on en a eu beaucoup plus. Et au fur et à mesure que les années ont passé, on a vu que la demande est effectivement 10 fois plus importante que ce qu’on avait prévu initialement. » explique la responsable des soins de fin de vie au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Ouellet.

Le père de Julie et René Morin a demandé l’aide médicale à mourir en juin 2017 pour abréger un cancer incurable. Ses enfants sont satisfaits d’avoir pu l’accompagner jusqu’au bout.« On a pu honorer toutes ses dernières volontés, il est parti heureux et ça c’est un privilège qui n’est pas accordé à tout le monde. On a eu le temps de lui dire merci pour la vie que tu nous as donné, merci d’avoir fait de nous ce que l’on est aujourd’hui, merci d’avoir toujours été là pour nous, de lui dire qu’on l’aimait. » affirme Julie Morin. Son frère René enchaîne «On dirait qu’on a vécu notre deuil avec lui avant. »
Si cet accompagnement n’enlève rien à la douleur, Julie Morin parle volontiers de cette option de l’aide à mourir autour d’elle : « J’étais en contact avec des gens qui ont été en diagnostic sévère de cancer ou il n’y avait plus d’espoir. Je me permets ouvertement de leur demander : est-ce que tu as considéré ? Je ne vais pas plus loin. Si tu considères, si tu as des questions, si tu as des peurs, appelle-moi, je vais t’en parle. » explique-t-elle. Son frère est dans le même état d’esprit. Il souhaite qu’on explique aux familles davantage le processus, comme le corps médical l’a fait pour lui. « C’est vraiment un processus qui est sévère et c’est pas pris à la légère du tout. L’emphase est mis sur les capacités de décision du patient. A n’importe quel instant, même jusqu’à la dernière seconde si il perd sa lucidité, le processus est arrêté complètement. » confirme René Morin.

Sur les 262 demandes dans nos régions, 184 ont été complétées. 78 n’ont pas eu lieu pour diverses raisons, entre parce que le patient est décédé avant l’acte final ou parce que le corps médical a refusé l’aide à mourir.