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Hausse de la valeur des terres agricoles : la Gaspésie s’en tire bien malgré tout

Publié le 16 mars 2022 à 17:27, modifié le 16 mars 2022 à 19:31

Par: CIMTCHAU

En 2021, la valeur des terres agricoles a augmenté de 9,3% en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent. Une hausse considérable qui est tout de même moins élevée que la moyenne québécoise de 10%.

Année après année, les terres agricoles coûtent de plus en plus cher.

« Il y a une demande très importante au niveau des terres, que ça soit par plusieurs types de producteurs, ce qui influence à la hausse la valeur. Ensuite de ça, il y a une offre limitée. On n’a pas beaucoup de terres à vendre ou de propriétés agricoles à vendre, ce qui peut avoir une influence également bien sûr. Les taux d’intérêt historiquement bas et les prix des produits de base, soit le maïs, soya et les céréales qui sont à des niveaux élevés, sont tous des facteurs qui peuvent influencer », explique l’analyste principale de Financement agricole Canada (FAC), Lyne Michaud.

En 2021, l’augmentation de la valeur des terres agricoles a été de l’ordre de 9,3% dans la région Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. C’est moins que la moyenne québécoise de 10% indiquée dans le rapport sur la valeur des terres agricoles de Financement agricole Canada (FAC).

« Ç’a augmenté, mais pas tant que ça, mais c’est bien parce que je ne suis pas certaine qu’on serait capable d’avoir des jeunes qui s’installent à ces montants-là », mentionne la présidente de l’Union des producteurs agricoles Gaspésie–Les Îles, Michèle Poirier.

Le coût moyen pour un acre de terre est de 3700$ dans nos régions. En Montérégie, le prix pour la même superficie grimpe à 18 800$.

« Vous êtes dans une région où les taux à l’acre sont les parmi les plus bas au Québec, donc oui vous vous en sortez bien à ce niveau-là », estime Lyne Michaud.

« Je pense que la Gaspésie, on pourrait la comparer à l’Abitibi. On est deux régions éloignées et on a peu près les mêmes réalités », affirme madame Poirier.

Avec la hausse des coûts causés par la pandémie de COVID-19 et plus récemment par le conflit qui se déroule en Ukraine, l’augmentation de la valeur des terres agricoles est un fardeau supplémentaire qui s’ajoute. Entre autres pour les jeunes agriculteurs qui veulent se lancer dans la profession ou pour des producteurs qui veulent agrandir leur superficie de récolte.

« Ça donne moins le goût d’acheter, c’est sûr. À moins d’avoir un prix d’ami, là on parle d’une autre histoire […] Tout a augmenté de façon extravagante, donc veut, ne veut pas, on ajoute le coût des terres. Tu n’as juste plus de marge de manœuvre », se désole le producteur laitier de Bonaventure, Maxime Plante.

Au Québec, la valeur des terres agricoles est en hausse depuis 36 ans. Elle devrait l’être encore pour longtemps, car les solutions pour maintenir des prix bas se font rares.

« On ne peut pas aller dire à un vendeur à quel prix il va vendre ses terres », souligne Michèle Poirier.