Il recevra sa sentence le 15 septembre prochain. Que ce soit sur Instagram, Twitter, YouTube, ou par courriel, il a attaqué et envoyé des messages haineux à répétition à Sébastien Rioux.

« Ce n’est pas le fun avoir peur pour sa vie vraiment pas. », a lancé Sébastien Rioux.

Parfois des menaces de mort, d’autres fois des fausses rumeurs, le traitant de raciste, pédophile, Poncak a tout fait pour intimider Sébastien Rioux, sans raison.

«Mon visage avec une cible entre les deux yeux d’arme à feu, des photos de moi quand j’étais enfant qui tirent du fusil sur ma photo, des photos de fusil à moi… », racontait le pistolois.

Tout a commencé quand il a voulu défendre ses convictions sur Twitter. À ce moment, des femmes dénonçaient les agressions sexuelles d’Harvey Weinstein.

«Moi mon ancêtre quand y’est arrivé ici y’avait 26 ans et il s’est marié avec une fille de 14 ans. Par chance, les mœurs ont changé et ce n’est plus comme ça aujourd’hui. C’est là que j’ai reçu ma première menace de mort.  », a expliqué l’artiste des Basque. 

Après, l’harceleur, connu du milieu policier pour des motifs semblables, récidive. Il se créé des dizaines de comptes sur les différents réseaux, et lui envoie une centaine de messages et commentaires haineux. Sébastien Rioux est entrepreneur. Poncak allait même jusqu’à écrire sous les publications de ses clients pour l’intimider.

«Je ne sais plus quoi faire, je vais aller porter plainte à la police. Est-ce qu’y’a semé le doute dans la tête de certaines personnes sur le fait que je serais peut-être vraiment un pédophile. Ça va être ma crainte pour le restant de mes jours. », se demande le principal intéressé

Après les plaintes, le processus judiciaire. Le citoyen de Trois-Pistoles s’est même rendu à Gatineau, pour mettre un visage sur toute cette haine.

« Je l’ai vu, il ne m’a pas regardé, il regardait par terre. Je voyais à quel point cette personne-là était courageuse derrière un écran, mais en pleine face elle l’était beaucoup moins. », a décrit la victime.

Sébastien Rioux incite à porter plainte

Aujourd’hui, le père de famille souhaite que son histoire serve à d’autres. Il incite à dénoncer les intimidateurs qui se cachent derrière leurs écrans.

«Faut que ça arrête. J’ai tellement vécu l’enfer que … Je le sais que y’a d’autres personnes qui vivent ça. Regardez mon histoire, aller dénoncer, porter plainte pi ça va probablement aider pi je pense qu’au fil des années, plus que les gens vont porter plainte, plus que les gens qui sont portés à écrire ce type de message là vont se garder une petite gêne, je pense. J’ai eu de l’aide du CAVAC, un pour m’écouter, parce que j’étais un peu tanné de toujours donner ça à ma conjointe. C’est lourd.», a laissé entendre le pistolois.

Même si l’histoire est terminée, le Pistolois restera marqué au fer rouge.

« Même si un jour il était sentencié à faire de la prison, quand il va sortir de prison, est-ce qu’il va recommencer? Tout ça me trotte dans la tête et ça va être là encore pour un bon bout.», s’inquiète quelque peu Rioux.

Ses habitudes sur le web sont maintenant changées à jamais.

«Je bloque beaucoup plus maintenant, ce que je ne faisais pas avant parce que je me disais que dans la vraie vie, on ne bloque pas les gens, on essaie de discuter avec eux. », a t’il conclu.